Linda Veut Du Poulet

J’aime bien le principe de Linda Veut du Poulet, car le titre n’est pas du tout mensonger. En effet, il s’agit là d’une histoire rocambolesque, qui se base sur un détail de prime à bord, insignifiant. Ce qui entraîne une aventure vraiment centrée sur le chaos et la montée en absurdité. Personne n’imagine qu’absolument manger du poulet peut prendre des proportions aussi improbables.

Néanmoins, je reste assez peu fan de ce genre de situation. Dans le sens que, quoiqu’il arrive, ça doit partir en sucette. On enchaîne les événements disproportionnés du film de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach. Avec une écriture parfois intelligente, parfois flemmarde. Pour le coup, ici les enfants sont rois, notamment l’héroïne que je trouve plutôt capricieuse. Ce qui m’empêche de les trouver attachants. Aussi, les sujets profonds manquent d’impact, en dehors de la première scène.

De même, on se retrouve à quelques moments avec des chansons. Déjà qu’elles semblent improbables, elles sont assez peu entraînantes. Heureusement, ces passages du film proposent des séquences d’animation folles.

D’ailleurs, l’animation globale est chouette. Déjà grâce à la direction artistique, dans un style peinture fait main, qui est très originale. Elle se raccorde tout de même avec le sujet du chaos. Aussi, le design trouve de bonnes idées de simplification des personnages. Le manque de lisibilité se fait très rare. Qui plus est, plusieurs scènes proposent une certaine inventivité.

Enfin, je terminerai sur le casting sympa de Linda Veut du Poulet, car les voix ne font pas trop enfantin. Les dialogues restent plutôt réalistes, sans être compliqués pour les plus jeunes. On retiendra notamment Clotilde Hesme (Lupin, KO) ou encore Laetitia Dosch (récemment vue dans Acide) Pour le coup, j’ai reconnu directement Esteban (Terrible Jungle, Mes Très Chers Enfants), avec son phrasé iconique. Que je n’avais pas entendu depuis Irréductible.