Black Panther

Marvel Studio sait faire le pire en se caricaturant grotesquement comme dans le dernier Thor. Ils savent également se renouveler et offrir un spectacle neuf, comme dans Doctor Strange. Aujourd’hui, heureusement, ils sont dans la seconde catégorie.

Black Panther est un héros de la franchise que je ne connaissais pas du tout, ni l’univers, ni ses personnages. Son film éponyme vous plonge dans une ambiance qui s’éloigne bien des Avengers et autres Gardiens de la Galaxie.

J’ai été ancré dans un monde futuro-africain super intéressant, mêlant habilement folklore et technologie. Il donnant des designs inédits, originaux, tant dans les décors que les costumes.

C’est haut en couleurs, les combats sont d’une puissance primale. Tout comme les personnages variés, hommes comme femmes, au même pied d’égalité de charisme et de présence.

Les musiques ne sont pas en reste, avec le même mélange d’électro-pop et de sonorité africaine, tenue par Kendrick Lamar. Ce mix accompagne les accents africains de la VO. D’ailleurs, gros casting aux racines africaines.

Bien sûr, Chadwick Boseman qui m’avait plutôt plu dans Message From The King, puis Daniel Kaluuya découvert dans Get Out, ou encore Forest Whitaker (dernièrement sur Rogue One). On trouve aussi Letitia Wright, vue dans la série Black Mirror et Michael B. Jordan (Chronicle, car on va éviter de se rappeler des Quatre Fantastiques…) J’ai apprécié également de voir Andy Serkis sans capteurs de mouvement, campant un receleur taré, certes déjà-vu mais réussi. Même concernant Martin Freeman, on peut penser qu’il fait juste le lien avec le MCU, mais son personnage sert efficacement à des moments.

Dommage pour le Dolby Atmos, qui ne m’a pas plus immergé que ça. J’avais l’impression que le son sortait toujours de devant, comme d’habitude quoi. J’espérais que l’audio m’entoure plus, comme si le film était autour de moi. Peut-être que je n’étais pas bien placé ? (Pourtant au centre !) Pour le coup, c’était uniquement pour compenser l’absence de séance en VOST Imax 3D…

Visuellement et musicalement, c’est le voyage assuré. Cependant, l’histoire n’en est pas plus oubliée.

En effet, il se passe vraiment beaucoup de choses, tout en restant digeste. Les différents arcs s’enchaînent de façon exponentielle, sans jamais sembler bâclés ou longuets. J’ai clairement été captivé tout du long, ne prévoyant pas grand-chose ni rencontrant de redites. À la rigueur, ma seule déception est qu’il ne s’agit pas de la suite directe de Civil War. Bien que l’histoire se déroule après, elle exclue les Vengeurs et se concentre pleinement sur la panthère. La touche Marvel réside dans les petites tournures d’humour inévitables, sans être lourdes et sont plus discrètes, comparées à d’autres épisodes du MCU.