Ninja Turtles Teenage Years

Effectivement, j’ai eu la chance de voir non pas une, mais deux fois Ninja Turtles Teenage Years avant sa sortie !

Tout d’abord, c’était en juin lors du Festival d’Animation. Le directeur artistique, Marcel Jean, avait pu voir le film quelques mois auparavant. Il a tellement aimé, qu’il a réussi à programmer une séance en avant-première à Annecy. Car pour lui, les festivaliers sont le meilleur public du monde. Certes, on a eu une version non finalisée, sans sous-titre et que la presse a dû signer premier un embargo. Néanmoins, on a pu voir le film avant le monde entier ! Le réalisateur Jeff Rowe a même fait le déplacement pour venir nous le présenter.

Ensuite, j’ai été invité par Paramount Pictures pour voir la toute première séance presse, au Gaumont Champs-Élysées. Encore avec un nouvel embargo et encore avec une version de travail, mais avec sous-titres cette fois. J’ai ainsi pu comprendre plus de vannes.

En tout cas, obligé de le revoir une 3e fois, en salle, pour mon plus grand plaisir !

Car Ninja Turtles Teenage Years a premièrement une direction artistique super originale. Elle se démarque bien du reste de cette mouvance, initiée surtout depuis Spider-Man New Generation. On a pu le voir avec Le Chat Potté 2, Les Bad Guys et bien sûr Across The Spider-Verse, l’animation américaine mainstream prend un tournant plus artistique que réaliste. Par moment, cela peut paraître chargé, mais chaque arrêt sur image nous fait croire à une peinture 2D.

Ensuite, le character design est unique, notamment sur les être humains avec le visage déformé, par rapport aux mutants. Même si cela peut sembler woke aux premiers abords, la nouvelle version d’April O’Neil (Ayo Edebiri en VO) fonctionne bien et s’intègre bien dans ce style.

Car il faut savoir que la force de ce Ninja Turtles, c’est bien le côté Teenage Years et mutant. En effet, il met parfaitement l’accent dans une première partie sur le ressenti des jeunes tortues, qui veulent juste découvrir le monde extérieur. Des ados saoulés d’écouter leur père sur-protecteur. Mais aussi il rend un super hommage à l’aspect mutant, avec une flopée de créatures au cœur de l’intrigue. Cela respect énormément la franchise, notamment avec les chorégraphies dans les combats.

On retrouve d’ailleurs Jackie Chan en vo pour Splinter, qui a également dû donner 2-3 consultations sur les batailles d’arts martiaux.

Aussi, la modernisation de la licence ancre bien la franchise dans les nouvelles technologies et comportements actuels. D’autant qu’on peut clairement y trouver une multitude de références geeks (même à Marvel ou à des animés japonais !)

Enfin, l’humour est très présent, mais pour offrir un maximum de fun. Il ne pollue pas l’avancement de l’histoire. J’irai même jusqu’à dire, permettez-moi l’expression, qu’il fait mouche.