Barbie

Barbie est totalement ce que j’attendais. L’annonce du projet peut prêter à rire, mais venant de Greta Gerwig (Les Filles du Docteur March), ça allait forcément cacher un sous-texte. Et c’est le cas.

Dès le début, les chansons sont super entraînantes, dans cet univers ultra coloré. Cela donne de vraies good vibes dès les premières minutes. Les décors ultra saturés du monde de Barbieland restent incroyables. L’aspect studio qui fonctionne bien et de nombreux faux objets sont amusants. Dont une bonne partie nourri un fan-service pour les fins connaisseurs.

Ensuite, c’est très drôle. À la fois de l’humour absurde, car ils ont pris en compte le comportement des poupées. Mais aussi de l’auto-dérision, de la part de Mattel (l’entreprise derrière la poupée) et aussi des acteurs qui se parodient.

À commencer par Margot Robbie, qui ne pouvait pas être moins parfaite pour le rôle de Barbie. C’est vrai qu’elle semble toujours assumer un peu près le même type de rôle (Bird Of Prey, Once Upon a Time in Hollywood, Babylon), mais ici, elle rassemble tout ce qu’elle sait faire pour le meilleur. De même, Ryan Gosling, ça faisait un bail que je ne l’avais pas vu dans une comédie (The Big Short et encore, il était plutôt cynique) Là il se lâche à fond, ça fait plaisir.

Aussi, je craignais que Will Ferrell en fasse trop mais pas du tout. L’intrigue le fait apparaître pertinemment, il n’efface pas le reste ni ne dénote.

De plus, j’ai trouvé assez drôle de voir des acteurs de Marvel ici, à savoir Simu Liu (Shang-Chi), Alexandra Shipp (la nouvelle Tornade de X-Men: Apocalypse et Dark Phoenix) et Kingsley Ben-Adir (Secret Invasion). D’autant qu’en revenant chez moi, j’ai regardé l’épisode 4 de la série : deux salles deux ambiances ! On peut mentionner d’autres acteurs et actrices provenant de séries. Par exemple, Sex Education (mais je n’ai pas vu), avec Ncuti Gatwa et Emma MacKay (Eiffel, Mort sur le Nil).

Enfin, comme je le disais, Barbie est bien plus qu’une transposition de la poupée dans un film. Ici on se pose des questions sur l’égalité homme-femme, sur la place de l’un comme de l’autre. Évidemment, une bonne partie se concentre sur le patriarcat, mais le tout avec humour et sans vraiment être anti-hommes pour autant, au contraire. Ainsi, on passe un bon moment avec une vision progressiste, bien que la fin reste encore discutable. Tout comme le rôle des humains.