Blue et Compagnie

J’avoue avoir été assez surpris quand j’ai appris que le réalisateur de Blue et Compagnie était John Krasinski. Car j’avais du mal à associer le créateur des superbes Sans Un Bruit, plutôt donc dans la tension et l’horreur, à une comédie familiale. Donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Si au moins on avait droit à un simple divertissement pour petits et grands et qu’il est fun, ça me va. Eh bien il est au final bien plus touchant que je pensais.

En effet, le film aborde des thèmes plus profonds que j’imaginais et très adaptés à toute la famille. Que vous soyez enfant ou adulte, vous y trouverez votre compte. Certes, l’intrigue prend son temps, notamment avec un début plutôt long à démarrer. De plus, cela peut paraître un peu décousu par moment.

Néanmoins, on a le droit ici à de vraies scènes pleines d’émotion, où on verse une larme. D’autant qu’étonnamment, on ne surabonde pas de gags. Ils se font pour la plupart discrets et viennent seulement ponctuer. Autrement dit, l’humour y est plutôt naturel et ne force jamais. On revit un peu la féerie simple d’antan, comme je l’évoquais avec Wonka.

Ensuite, sachez que les ami.e.s imaginaires dans Blue et Compagnie sont super bien faits. On sent que les artistes ont eu le temps de bien les intégrer et de les animer. D’ailleurs, la plupart sont plutôt inventifs, ce me fait penser un peu aux dessins animés Foster ou Gumball. De même, certains passages proposent des mises en scène originales.

Pour le coup, le titre français nous fait rater un peu le sens du film, qui est expliqué lors d’une scène d’exposition. D’autant que Blue n’est pas tant que ça le personnage principal, bien que Steve Carell (en VO) soit impeccable.

Au niveau du casting d’ailleurs, Ryan Reynolds sort un peu de son personnage nonchalant. Il laisse bien plus la place à la jeune Cailey Fleming, car elle fait des merveilles. On a pu déjà la voir en tant que Rey enfant, dans les derniers Star Wars !