Un P’tit Truc En Plus

La bande annonce d’Un P’tit Truc En Plus ne m’attirait pas vraiment. Comédie française, qui se base sur un mensonge et fait des blagues sur des minorités, ça sentait les clichés sur clichés. Cependant, j’ai été surpris de découvrir qu’il avait fait beaucoup d’entrées, plus de 3 millions. De plus, j’ai eu le retour de proches comme quoi c’était aussi drôle que touchant. Ainsi, j’ai voulu vérifier par moi-même et être agréablement surpris. Et finalement, cela m’a plutôt déçu, déçu de ne pas m’avoir surpris, justement.

En effet, le film est ultra prévisible. Il exagère le moindre gag pour nous forcer à rire. Et rire de quoi ? De la différence, du décalage dû au handicap des comédiens et comédienne. Ce que je redoutais.

Pour le coup, il prend tout ce qu’on a déjà vu et l’exploite peu. Car on se retrouve globalement avec une suite de scènes, plus qu’une vraie histoire. De nombreux passages musicaux viennent aussi combler tout ça. Il y a certes un début et une fin, mais l’intrigue les amène assez mal. En fait, beaucoup de moments n’ont aucun impact sur le reste de l’intrigue. Notamment des scènes d’émotion qui semblent s’amorcer, pour finalement s’interrompre pour qu’on passe à la suite comme si de rien n’était. Pire, on se retrouve même avec des incohérences de logique.

D’ailleurs, Un P’tit Truc En Plus souhaite parler de tolérance, mais en même temps le personnage de Marc se prend plein de piques gratuitement quand même. Bien que Marc Riso soit habitué à ce genre de rôle.

En parlant du casting, Alice Bélaïdi rayonne une nouvelle fois, Artus fait ce qu’il sait faire. Tandis que Clovis Cornillac incarne un personnage très cliché et vu mille fois. Cette présence de trop nombreux dialogues à balbutiement m’agace, ça en devient plutôt lourd. En tout cas, j’ai trouvé assez amusant que la plupart des personnages ait le même prénom que les comédiens et comédiennes. Sans doute pour aider celles et ceux en situation de handicap.

En tout cas, un peu d’émotion arrive à la fin, mais sans subtilité. Comme s’il fallait conclure rapidement après la partie amusement. En vrai, le sujet du film est assez flou. On se doute qu’on parle des personnes en situation de handicap, mais clairement, je n’ai pas saisi la manière. Puisqu’on reste sur les clichés et les gags qu’on leur associe généralement.

Pour terminer, cela reste la première réalisation de l’humoriste Artus. Donc je reste indulgent, il fait forcément ce qui marche. La preuve, je le félicite pour autant d’entrées pour un premier long-métrage. Néanmoins, je ne suis pas la cible, avec ces gags trop forcés et mal intégrés.