Avengers : Infinity War

Avengers Infinity War est l’accomplissement de l’Univers Cinématographique Marvel (MCU en vo) Chaque film a apporté une pierre à l’édifice, donné des indices de plus sur la tournure de événements et lié les personnages entre eux. On a eu du bon et du moins bon. D’ailleurs, il s’en est passé des choses depuis la bataille contre Ultron. Ici l’histoire commence juste après la fin de Thor : Ragnarok. Pendant tout le début, les tous premiers dialogues sur fond de logo Marvel, je me disais ‘ne foirez pas, ne foirez pas, ne foirez pase’. Résultat ?

C’est une réussite ! Bon sang que ça fait du bien. Ma plus grande peur était que Marvel se croit invincible, les rois du game du film de super-héros et que ça leur permettait de se reposer sur leur lauriers. Eh bien pas du tout. DC et sa Justice League peuvent se mettre en PLS car le duo frères Russo / Feige confirment leur savoir-faire.

En effet, ils ont su se réinventer et nous surprendre. L’écriture soignée n’a rien de bâclée. Même le montage se permet des plans longs, pour nous laisser le temps de comprendre, de lire l’action et d’apprécier le spectacle.

Ce nouveau film Marvel, actuellement le plus long, a savamment condensé le bon et le moins bon. Il a respecté les univers de chaque licence, aussi bien sur les effets visuels que les ambiances. Ainsi, les plans qui tordent la tête dans Doctor Strange s’entrecroisent avec les blagues lourdes des Gardiens de la Galaxie par exemple.

Pour une fois, il n’y a pas beaucoup de fan-service. De même, c’est rarement gratuit puisque tout est nécessaire (excepté des passages et répliques drôles pour rien à certains moments) Ces petites doses font souvent plaisir, car on retrouve chaque personnalité qu’on a aimé jusqu’ici.

Ensuite, Thanos, qu’on nous tease depuis 2012, est monstrueusement bien construit. En effet, ce n’est pas un méchant ordinaire, puisque son background intéressant propose des faillesbien exploitées. Et surtout, on n’a pas besoin de se taper 18 films pour savoir qui il est, tout est clair dans Avengers Infinity War. Même ses sbires suffisamment badass surpassent un certain Steppenwolf chez les concurrents…

Aussi, globalement, les personnages ont tous une utilité. Déjà, ils sont bien amenés et jamais ils n’apparaissent juste pour indiquer leur présence. Autrement dit, chaque petit groupe a ses buts et se lie petit à petit avec les autres. Pour le coup, seul le crew de Captain America (qu’on n’a pas revu depuis Civil War) est en dessous des autres, car pas hyper bien exploité. En revanche, pour le reste, les collaborations de compétences efficaces offrent des duos parfois improbables et sensationnels. La mise en scène soigne notamment les arrivées.

Par ailleurs, le rythme sportif nous fait sentir les 2h36 d’histoire. Néanmoins, il est suffisamment bien fait pour qu’on reste accroché. On nous berce entre les combats méga-épiques et les discussions de plans à mettre en place. Même les différents lieux restent pertinents et ne servent plus de prétexte pour se balader.

Enfin, on augmente en qualité visuellement. Puisque les personnages et créatures en full CG magnifiques sont très réalistes et l’animation ne les gâche même pas (ce qui n’était pas cas pour Rogue One) De plus, contrairement à Transformers 5, Avengers Infinity War offre du 100% IMAX. Même si la réalisation n’utilise pas la 3D à bon escient, les détails de l’image restent ouffisimes. En effet, j’avais envie de mettre pause pour apprécier chaque poil de Rocket. De même avec les décors et les chorégraphies de combats renouvelés. À la rigueur, le bémol réside dans certaines incrustations de visages et de fond verts, étonnamment moches pour une si grosse production.