Le Deuxième Acte
- Modifié le 19/06/2024
J’ai pu voir Le Deuxième Acte dans l’UGC Grand Normandie, qui ferme bientôt définitivement ses portes. Qui plus est, avec la diffusion en direct de l’ouverture du 77e Festival de Cannes 2024 !
Synopsis de Le Deuxième Acte
David doit rencontrer Florence, une fille éperdument amoureuse de lui. Sauf que cela n’est pas réciproque. Pour s’en débarrasser, il emmène avec lui son ami Willy, afin que Florence en pince pour lui. De son côté, cette dernière s’accompagne de son père Guillaume. Tout le monde se retrouve dans un restaurant en pleine campagne…
Le Deuxième Acte (Bande-Annonce)
Mon avis rapide sur Le Deuxième Acte
Après avoir visionné l’Ouverture du 77e Festival de Cannes en direct dans l’UGC Grand Normandie, avec des moyens techniques… moyens justement, j’ai pu découvrir en même temps que tout le monde Le Deuxième Acte. Et quel régal ! On revient à du 100% méta, pour décortiquer le cinéma actuel, en abordant beaucoup de sujets touchy. Tout passe par les dialogues et les longues performantes fascinantes du casting. Qui n’hésite pas d’ailleurs à aller à fond dans l’auto-dérision.
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Mon avis détaillé sur Le Deuxième Acte
Avant de vous donnez mon avis sur Le Deuxième Acte, je vous propose un petit récap de la Cérémonie d’Ouverture du Festival de Cannes 2024. Car ce nouveau long-métrage de Quentin Dupieux était en ouverture et l’équipe était d’ailleurs présente sur le tapis rouge.
Pour vous résumer brièvement, on a assisté aux différentes parties de la soirée. À commencer par un discours, parsemé de petites piques envers le patriarcat, de Camille Cottin. Qui a par la suite accueilli le jury de la sélection Longs-Métrages du Festival. À savoir Ebru Ceylan, Lily Gladstone (Quantum Cowboy, Killers of the Flower Moon), Eva Green (Les 3 Mousquetaires), Nadine Labaki, Juan A. Bayona (Quelques Minutes Après Minuit, Jurassic World 2), Pierfrancesco Favino, Kore-Eda Hirokazu (Les Bonnes Étoiles) et Omar Sy (L’Appel de la Forêt, Le Chant du Loup).
S’en est suivi un hommage à la présidente, Greta Gerwig (Barbie, Les Filles du Dr March). Qui a également eu le droit à une charmante surprise, puisque l’artiste musicale Zaho de Sagazan est venue reprendre Modern Love de David Bowie. Il s’agit de la chanson du long-métrage Frances Ha, de Noah Baumbach, dans lequel Greta a joué en 2012.
La cérémonie s’est terminée par un fabuleux hommage à Meryl Streep (Don’t Look Up, Pentagon Papers, Le Retour de Mary Poppins), qui eu sa standing ovation de quelques minutes. C’est Juliette Binoche (High Life, Ghost In The Shell) qui est revenu sur la carrière de l’actrice (avec qui elle a déjà travaillée). Avant que cette dernière fasse un discours de remerciement et reçoive sa Palme d’Honneur. Et fait amusant, sur un plan d’insert de l’audience, on a pu voir Louis Garrel, parmi l’équipe de Deuxième Acte, s’ennuyer fermement lors de cet hommage…
Pour le coup, le 14 mai était l’anniversaire de George Lucas, le père de la saga Star Wars, qui fêtait ses 80 ans. Il doit également recevoir une Palme d’Honneur, ça aurait été un chouette cadeau s’il l’avait eu ce jour-là !
En tout cas, je terminerai avec mon avis sur la diffusion. Il faut savoir que c’était retransmis dans plusieurs cinéma en France. Néanmoins, c’était un peu n’importe quoi. Nous avons eu beaucoup de coupures, que ça soit d’image ou de son ou les deux. De plus, la caméra diffusait sans que ça soit nécessairement le bon moment. C’est-à-dire qu’on voyait des plans nuls, la présentatrice qui se préparait au direct, etc… De plus, lors de la cérémonie, on a eu quelques décalage de son, en plus de nouvelles coupures intempestives… Sans parler qu’on a raté un bout du début aussi. Ensuite, nous avons enfin eu Le Deuxième Acte tant attendu !
Je l’ai trouvé parfait. Ici, on a du 100% méta, 100% dialogue, 100% d’autodérision. Il s’inscrit dans cette nouvelle mode de films qui se rit du cinéma, comme récemment Making Of ou la série Fiasco. Pour le coup, il passe sur tout. Que ça soit l’état du cinéma actuel, mais aussi celui de la liberté d’expression, les différents dramas en interne. Et surtout, la frontière entre vie privée et vie publique.
Le plus fascinant dans Le Deuxième Acte concerne le jeu fascinant de tous les comédiens et comédiennes. Que ce soit Louis Garrel, Raphaël Quenard, Léa Seydoux, Vincent Lindon ou encore Manuel Guillot. Chacun.e s’en donne à cœur joie au niveau de l’autodérision. On peut apprécier leurs performances dans de longs plans, qui leur permettent de jouer à fond. Les acteurs et actrices m’ont littéralement bluffé en passant d’un personnage à un autre très naturellement.
J’ai par ailleurs préféré ce film à Daaaaaali, car là où ce dernier proposait un entre deux avec de la comédie pure et du méta, ici c’est clairement le second aspect le moteur de l’intrigue. On a même le droit à quelques retournements comme Quentin Dupieux sait bien le faire. Un vrai régal !
Sinon, concernant la fermeture de l’UGC Normandie, le compte à rebours est lancé. C’est bien la première fois que je vois cette mise en place. On n’a pas eu ce loisir pour les Gaumont des Champs-Élysées. Pour l’occasion, ils proposent une sélection de films à voir jusqu’au 13 juin (pile le jour de l’ouverture du prolongement de la ligne de métro 11 tiens !) De plus, une toile à l’étage permet d’écrire un mot de remerciement. Sur les réseaux, on peut même réagir avec le #MerciUGCNormandie.
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