The Creator

The Creator est la grosse claque visuelle que j’attendais. Ma hype se basait vraiment là-dessus. Les bandes annonces envoyaient du rêve, notamment avec le montage sur Dream On d’Aerosmith, en version orchestrale. Et en effet, le long-métrage regorge de visuels inventifs, de mélanges originaux, comme la culture asiatique et la robotique. De même, on retrouve beaucoup de méga structures qui font de la pure SF. Comme je l’avais mentionné pour The Wandering Earth 2, c’est déjà un très bon point pour moi. Car j’adore ça, alors je ne vous raconte pas en IMAX.

Entre les images gigantesques et le son immersif, j’ai passé la séance spectacle que je voulais. D’ailleurs, cela permet de rendre le film impressionnant tout du long. Pour le coup, on est aussi sur le genre de la guerre, plutôt intense. On avait déjà ce côté aussi avec la précédente réalisation de Gareth Edwards, Rogue One. En fait, le montage dose des moments calmes mais l’action reprend assez vite par la suite.

Au niveau du casting, on n’a pas tant de personnes connues, ce qui participe au budget plus modeste que les grosses productions habituelles. Ainsi, la tête d’affiche, John David Washington se retrouve de nouveau au cœur d’une vaste affaire, un peu comme dans Tenet. On retrouve également Ken Watanabe, qu’on a pu voir dans d’autres productions telles que les derniers Godzilla ou Inception. Ou encore Gemma Chan, connue pour Don’t Worry Darling et Les Éternels. Aussi, l’enfant qu’interprète Madeleine Yuna Voyles est assez convaincante, avec des scènes d’intense émotion. Bien que les scènes concernées ne soient pas si intenses. Car le lien entre les deux personnages ne se fait pas hyper naturellement.

D’ailleurs, The Creator m’a un peu déçu sur un point. À savoir de ne pas avoir eu de vrai fond, comme une réflexion poussée sur l’IA ou d’une relation plus énigmatique. Il aurait été du niveau de Chappie par exemple. De même, il ne se passe au final pas grand-chose. La bande annonce ne spoile pas tout mais en soi, il n’y a pas grand-chose à spoiler. Le long-métrage manque de réelles surprises. Plus que ça, la dernière partie semble rushée. Dans le sens que les ellipses temporelles s’enchaînent plus vite que dans le reste du film.

Un dernier détail qui m’a gêné, mais vraiment pour pinailler : les robots qui arrivent à rater leur cible. Pour de l’IA, je me dis qu’ils sont censés avoir plus de capteurs que les humains et plus de précision dans leurs mouvements. Ce qui décrédibilise un peu les enjeux dans les batailles.

En tout cas, je tiens tout de même à rappeler que ce film est un projet original pour le cinéma. Dans le sens qu’il ne dépend ni de précédents volets, ni d’une franchise et sans être un remake. Donc ça fait quand même plaisir d’une telle production, qui n’a pas un budget colossal du niveau des blockbusters habituels. Mais qui assure une qualité globale qui devrait être la base.