Eaux Sauvages

Avec Eaux Sauvages, je ne m’attendais à rien, il ne se passe rien et pourtant, j’ai quand même rigolé !

Tout d’abord, il faut savoir qu’il s’agit surtout d’un nanar de doublage. Dans le sens que les voix françaises retranscrivent mal les émotions, avec des tons inappropriés ou décalés. D’autant qu’en plus d’une synchronisation labiale hasardeuse, les dialogues sont interminables.

En effet, la plupart ne font pas avancer l’intrigue. On peut avoir carrément des tutoriels pour faire des nœuds de cordes. Ou encore pour optimiser et préparer un kayak. Et bien sûr, une explication incompréhensible de ce qu’est le Karma. D’ailleurs, la boutique de Nanarland a immortalisé la réplique entière sur un t-shirt.

Le pire dans le film, c’est que toutes ces répliques se retrouvent dans des plans en extérieur longs, trop longs. C’est un peu comme The Revenant, mais avec des dialogues inutiles. Parfois même teintés de racisme et de misogynie.

Sans compter la photographie horrible, qui propose souvent des images surexposées. La plupart du temps, leur manque de lisibilité gâche les décors du Grand Canyon, pourtant assez jolis. Ils auront au moins eu le mérite de tourner en décors réels, c’est déjà ça de pris.

Enfin, en dehors d’un mauvais doublage, Eaux Sauvages possède aussi des situations improbables. Ça va d’un touriste qui harcèle un gamin sans raison à une sous-intrigue de meurtres sortie un peu de nulle part. Beaucoup de moments qui nous font dire “pourquoi ?”…

Le plus drôle, restera la musique dramatique qui revient trop souvent dans le film. Et que le public de La Nuit Nanarland 7 finissait par chanter à chaque apparition.