Les Crimes du Futur

Après avoir compétité au Festival de Cannes 2022, Les Crimes du Futur est disponible dans les salles obscures.

Je crois n’avoir jamais vu de Cronenberg en dehors de La Mouche. Je ne connais donc pas vraiment l’œuvre du cinéaste, si ce n’est sa fascination pour l’organique. D’ailleurs, Les Crimes du Futur (de 2022 donc, pas celui de 1970) demande qu’on ait le cœur bien accroché.

En effet, le mélange entre la violence crue et l’étrange de certaines scènes ne plaira clairement pas à tout le monde. Même moi, qui commence à m’habituer au gore, certains passages restent très dérangeants (amplifié par un aspect de fascination morbide).

Néanmoins, au-delà de l’aspect esthétique très graphique, le film propose une ambiance et des thèmes intéressants. On se plaint d’avoir peu de nouveautés au cinéma, eh bien au moins ici, on se retrouve avec une œuvre d’auteur. C’est-à-dire que l’histoire, les cadrages et les intentions sont réfléchis, pour exprimer un message profond. C’est cette patte artistique que j’apprécie beaucoup dans Les Crimes du Futur. On aborde plusieurs sujets philosophiques très actuels.

Malheureusement, je n’ai sans doute pas toutes les clés pour comprendre les détails du long-métrage. Sans pour autant avoir totalement décroché, les enjeux ne sont pas assez explicites et le rythme est trop lent à mon goût. Dommage, car il ne manque pas tant que ça pour que l’histoire soit plus claire et plus digeste.

Cela ne m’a en tout cas pas empêché d’apprécier les jeux époustouflants de Viggo Mortensen et de Kristen Stewart. D’un côté, on a un artiste quasiment malade, sous couverture pour une enquête et avec un rapport spécial à la chirurgie. Ce qui rend le personnage assez riche et captivant. De l’autre, on a une assistante timide qui se découvre peu à peu, qui n’apparaît hélas pas assez dans l’intrigue.