The Batman
- Modifié le 18/10/2022
The Batman est là enfin. Après des mois de teasing, la première sortie de Warner Bros de l’année débarque en salle. J’ai eu la chance d’être invité à l’avant-première officielle française ! Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner en IMAX, comme j’avais prévu !
Synopsis de The Batman
Depuis quelques années seulement, Batman fait régner la terreur chez les criminels de Gotham City. Cependant, un nouvel ennemi fait son apparition : The Riddler, un criminel psychopathe qui s’attaque à l’élite de la ville. Il laisse avec ses victimes des énigmes destinées au Chevalier Noir, qui va finir par découvrir des vérités surprenantes…
Mon avis rapide sur The Batman
The Batman tient les promesses qu’il m’a vendu et va même un peu plus loin. Il s’agit d’un véritable hommage à Gotham City, avec l’univers du Chevalier Noir ultra réaliste et extrêmement iconisé. On n’est clairement pas sur un film de super-héros, mais plutôt sur une lente agonie dans le monde de la pègre et des personnes torturées. Je ne nie pas la longueur impressionnante, ni quelques défauts visibles au niveau de l’histoire. En revanche, on explore plus en profondeur de nouvelles facettes du mythe, très fidèles au matériel d’origine. On se questionne réellement sur l’intérêt d’un homme-chauve-souris, de son impact et de ses démons.
↓ Découvrez mon avis détaillé plus bas ↓
Vous appréciez Jevaisciner.fr ?
Mon avis détaillé sur The Batman
Le trailer de The Batman ne m’a pas menti. Je m’en suis pris plein les mirettes pendant 3h. De bonne augure, quand il s’agit de ma toute première invitation Warner Bros. ! En effet, j’ai pu assister en exclusivité à l’avant-première française officielle du film, donc encore merci à eux. Je n’étais pas dans la grande salle pour le Grand Large, mais dans la tout de même confortable salle 2 du Grand Rex.
Le cadrage et la photographie avec une intention narrative et artistique constante rend chaque plan intelligent et iconique. N’importe lequel peut devenir un fond d’écran. L’image demeure globalement très sombre, néanmoins magnifiée par ses touches de lumières toujours pertinentes. Matt Reeves (à qui l’ont doit notamment les deux derniers Planète des Singes) abuse peut-être un peu trop avec l’effet bokeh (flou artistique de plans) En fait, on mange tellement de cinématographie, qu’on peut croire que le film se donne un air pompeux. Alors qu’elle sert pertinemment l’histoire, qui devient de plus ne plus prenante, je trouve. L’esthétique ne fait que compléter la narration.
Bon, j’avoue au bout d’un moment, on finit par ne plus savoir quand The Batman compte finir. En effet, les arcs narratifs arrivent par vagues, on continue toujours encore un peu plus dans l’intrigue. Je ne ressens pas vraiment de longueurs, mais je ressens la limite de décrocher. Cependant, le film arrive toujours à trouver un petit quelque chose pour nous maintenir en haleine.
Cette impressionnante exploration de Gotham City, ville où il n’y fait pas bon vivre à priori, aborde également la remise en question de l’héritage Wayne et du but de Batman. Le rythme très anxieux, lent et gravement sérieux nous entraine dans les bas-fonds de la corruption. De plus, la violence n’est jamais très graphique, la retenue permet de ne pas s’éparpiller dans le propos.
Je suis très satisfait du côté enquête. On savait plus ou moins qu’on allait se centrer sur la partie détective de la chauve-souris. Eh bien on ne se fout pas de nous, puisqu’on a de véritables énigmes macabres, avec un but caché. On découvre petit à petit les intentions du coupable, qu’on cherche parmi chaque personnage.
D’ailleurs, n’importe quel de ces derniers fait une entrée remarquable, même la Batmobile !
Tout d’abord ce Batman qui me captive par sa jeunesse, son manque d’expérience, qui se traîne encore des faiblesses. Il échoue parfois et c’est suffisamment bien fait pour le rendre plus fragile que ses autres incarnations. Car effectivement, je trouve qu’on a eu au cinéma principalement un Batman mystérieux (Michael Keaton), puis solennel (Christian Bale) et enfin un désabusé (Ben Affleck) Aujourd’hui, on a le droit à un bien tourmenté, qui exprime visuellement sa rage.
J’étais déjà très hypé par l’incarnation de Robert Pattinson, qui délivre un très bon Chevalier Noir. Ses chorégraphies offrent des combats super énervés. Rien que le sound design des chaussures impose la peur qu’il souhaite insuffler à ses ennemis. Même son Bruce Wayne se dégage des anciennes versions, puisque loin du playboy qu’il utilise comme couverture. On se centre vraiment sur ses tortures. Même sa Batcave reste assez sobre, très gothique, à l’image du manoir lugubre des comics. Elle possède assez peu de technologie futuriste à la Justice League. On reste plutôt sur du matos qui fonctionne, sans en mettre plein la vue.
The Batman, c’est aussi la nouvelle incarnation de Selina Kyle, fidèle à elle-même, par Zoe Kravitz (ironiquement déjà en Catwoman dans Lego Batman) qui cerne parfaitement le personnage. Elle propose une vision à la fois sexy et féline des débuts, tout en recentrant les véritables intentions personnelles et profondes de la jeune femme. Le commissaire Gordon de Jeffrey Wright m’a convaincu, grâce à l’approche complice mythique avec le Justicier.
Suivi par le Pingouin du méconnaissable Colin Farell, qui n’est en revanche pas aussi présent que je le pensais. On délaisse la fantaisie « freak show » de Burton, pour aborder plus précisément son aspect mafieux. Enfin, ce film redéfinit Le Riddler en version hardcore. Des personnages qui pète des câbles, on en a vu, mais celui-ci laisse transparaître ses intentions. Autrement dit, malgré sa psychopathie maladive, on saisit les enjeux de son esprit minutieux, proche de Bruce Wayne. Le parallèle entre les deux personnages très intelligents est limpide et fascinant.
Pour finir, le film n’est heureusement pas parfait. Quelques scènes sont un peu en dessous du reste, l’utilisation de certains personnages manque de naturel et parfois le format très linéaire fait perdre un peu de souffle à l’ambiance. Malheureusement, je ne peux entrer dans les détails, pour ne pas spoiler.
Ces films pourraient vous intéresser :
Vous aimez Jevaisciner.fr ?
Soutenez le site en achetant l’autocollant officiel ici !