She Will

J’ai eu l’occasion de voir She Will lors d’une séance spéciale, en présence de la réalisatrice Charlotte Colbert !

She Will a l’honneur d’être introduit par le maître de l’épouvante-fantastique, Dario Argento et ce n’est pas un hasard. En effet, ce film impressionne beaucoup par sa maîtrise. Pour un premier long-métrage, Charlotte Colbert s’en sort vraiment bien.

Bien qu’on retrouve de nombreuses phases abstraites et oniriques, on arrive à saisir l’histoire et les enjeux. Contrairement à Men par exemple, la symbolique ici, même si elle n’est pas toujours explicite, n’empiète pas sur la compréhension globale.

De plus, l’histoire principalement centrée sur l’évolution de l’héroïne, on arrive à s’attarder sur le décor. Le cadre écossais bat son plein et on sent la présence énigmatique d’un passé chargé d’histoire. Ainsi, les messages du film se mélangent parfaitement avec les messages historiques.

Au niveau du casting de She Will, le duo entre Alice Krige et Kota Ederhardt fonctionne à merveille. Car on aborde la femme à deux âges différents, ce qui les complètent bien.

Tout d’abord, le personnage de Kota pourrait aux premiers abords faire office d’assistante, alors qu’il n’en est rien. Elle s’implique réellement dans le scénario, puisqu’elle arrive à s’imposer et aider au mieux sa patiente.

Quant à Alice, elle nous offre une certaine classe de femme mûre, saupoudrée de bougonnerie. On suit son parcours avec attention. Son évolution tient en haleine jusqu’à la fin car cela se fait très progressivement. Aussi, le corps âgé a une belle part dans She Will. On le met en valeur, pour signifier le passage du temps et non l’angoisse de la vieillesse (comme on a pu le voir dans X dernièrement)

Concernant le reste des acteurs, on retrouve notamment Rupert Everett, qui apporte la touche de légèreté. Et enfin le prestigieux Malcom McDowell, notamment connu pour son personnage inquiétant dans Orange Mécanique. Il ici prend la place d’antagoniste tourmenté, lui aussi.