Shazam! La Rage des Dieux

Je ne partais pas très confiant, car Shazam! m’avait pas vraiment accroché à l’époque. Et la suite n’est guère mieux… à moins que !

Tout d’abord, on retrouve dans Shazam La Rage des Dieux les mêmes défauts. À savoir que la comédie en fait trop et donc tombe à plat la plupart du temps. Aussi, les références à l’univers DC continuent d’être excessives. Sans parler des quelques incohérences scénaristiques et surtout des combats un peu nazes.

Ensuite, l’histoire essaye de gérer trop de personnages. Ainsi, on se retrouve surtout avec les deux principaux, ce qui ne change pas grand-chose. D’ailleurs, cet opus a pour volonté de confronter les dieux avec humains. Et malheureusement, ils donnent franchement l’impression d’agir de la même façon que les mortels.

Cela dit, je suis agréablement surpris de retrouver Rachel Zegler (découverte dans l’incroyable West Side Story) Je suis même plutôt ravi de la voir dans un registre plus blockbuster. Dommage qu’elle n’ait pas l’occasion de montrer son réel potentiel dans ce film. D’autant, qu’avec du recul, je me demande si cela ne fait pas contre-sens de la faire jouer Blanche-Neige chez Disney plus tard…

En tout cas, Lucy Liu et Helen Mirren ont l’air de se parodier. Les actrices incarnent des antagonistes inintéressantes (d’autant qu’elles ne s’inspirent pas de personnages existant dans le comics d’origine) et semblent juste venues chercher leur chèque. Et je ne parle même pas des jeunes adultes qui jouent des adolescents (dont Grace Caroline Fulton qui joue cette fois sa version super-héros). Sans compter les instants émotions plutôt bâclés et calés à la va-vite avant le combat final…

Néanmoins, lorsque l’ultime séquence de Shazam La Rage des Dieux se lance, la magie opère enfin. En effet, le combat final a complètement du sens, vis à vis au héros principal. Bien que le sujet reste redondant par rapport au premier volet, l’intensité fonctionne. Elle donne la véritable définition de ce qu’est un héros. Ce qui fait pleinement écho à la comparaison entre super-héros moderne et héros mythologiques. Et puis en VO, j’adore quand ils prononcent “SHAZAM!”

Mieux que ça, j’ai même très apprécié la surprise de la fin. Elle fonctionne bien car tout à fait logique.

Pour finir, le film se targue de deux scènes bonus, une mid-credit et une post-credit. Bon, cela dit, je n’ai aucune idée de si cela aura une incidence, vu la tournure du DCU…

En tout cas, cette fin m’a suffisamment plu pour que mon avis sur Shazam La Rage des Dieux remonte légèrement. C’est exactement le principe de l’expérience du biais cognitif “peak-end rule” (ou loi de l’apogée en français). À savoir que si une mauvaise expérience se termine bien, on en ressort avec une meilleure impression.