

Le Voleur et le Cordonnier
Mon avis rapide
Le Voleur et le Cordonnier est d’une inventivité folle, avec un niveau d’animation incroyable. Surtout pour l’époque et on comprend très bien le temps de fabrication. Je suis très content de l’avoir découvert sur grand écran. C’est drôle, bien écrit et très dépaysant. Une véritable œuvre d’art !
Ma note

Visionnage
Sorti le 17/07/1999
Vu le 13/09/2024
Titre : Le Voleur et le Cordonnier (The Thief and the Cobbler)
Réalisation : Richard Williams
Scénario : Margaret French Isaac, Richard Williams, Toni Collette
Synopsis
Au pays des milles et une nuit, une cité possède trois boules dorées, ce qui est synonyme de paix. Mais tout va changer, lorsqu’un voleur s’en empare. Le Sultan demande à sa fille et un cordonnier de chercher de l’aide, avant l’arrivée d’une invasion viking…
- Modifié le 30/01/2025
Le Voleur et le Cordonnier marque une séance tout à fait spéciale à l’Étrange Festival !
J’ai découvert sur grand écran Le Voleur et le Cordonnier, à travers une Carte Blanche au musicien Flying Lotus. C’était lors de L’Étrange Festival 2024. J’avoue que je ne connaissais pas cet artiste, qui nous a fait une entrée de rock star. Puis nous a très brièvement présenté l’œuvre. Cela dit, ce fut tellement bref, que je n’ai même pas eu le temps de prendre des photos pour le blog ! La seule que j’ai c’était celle pour ma story insta…
En ce qui concerne le film, de base, j’aime beaucoup Richard Williams en tant qu’animateur. Mais je ne le connaissais pas en tant que réalisateur. Donc j’étais très curieux, d’autant que le film a réputation d’avoir était très long à fabriqué et que Disney aurait plagié.
Pour cette séance, nous avons eu une copie exceptionnelle. Puisqu’il s’agissait d’une pellicule avec le montage définitif, validé par la veuve et productrice de l’animateur, Imogen Sutton. De plus, c’est l’Académie des Oscars qui a restauré le film. Donc nous avons visionné l’unique copie au monde de cette qualité. Ce qui était donc une chance inouïe de le voir sur grand écran. Et quel plaisir !
En effet, Le Voleur et le Cordonnier est un régal d’animation. Beaucoup de passages sont très fluides, les personnages prennent le temps d’effectuer leurs actions. D’autant que c’est inventif et drôle. Le grand Vizir qu’interprète la légende Vincent Price est un vrai bonheur.
Ensuite, sa force principale réside dans les déformations des perspectives. Avec notamment la caméra qui se déplace dans tous les sens, comme si c’était un long-métrage d’animation 3D.
Aussi, il faut savoir que le film n’a jamais pu être fini et donc la version finale possède de nombreux passages non finalisés. C’est-à-dire avec d’une part des animations non colorisées voire encore crayonnées. D’autre part, des planches fixes colorisées (ou non). Ça m’a beaucoup fait penser aux projections Work In Progress du Festival d’Annecy. Bien que là malheureusement, l’œuvre ne sera jamais terminé.
Ajoutez à cela que c’est très dense, il se passe beaucoup de choses et les décors sont souvent chargés. Donc on peut décrocher parfois. Même sur la fin, la scène semble longue car un peu répétitive. Néanmoins, c’est tellement inventif que ça reste un régal pour les yeux.
D’ailleurs, on peut retrouver plusieurs designs différents et plusieurs style d’animations. Notamment avec un côté très cartoon, très Tex Avery. Notamment avec le voleur muet, simplement caractérisé par sa cleptomanie. Cependant, c’est aussi bien écrit, car plusieurs éléments initialement comme blagues servent tout de même l’intrigue.
Enfin, concernant les ressemblances à Aladdin, effectivement, on peut retrouver ici et là des éléments similaires. Néanmoins, de là à dire que le film de Disney est, comme j’ai pu voir passer parfois, un plagiat, c’est clairement exagéré.