Ant-Man et la Guêpe : Quantumania

Certes, je suis curieux de l’avenir du MCU, dont la phase 5 démarre avec Ant-Man et la Guêpe Quantumania. Cependant, pour être honnête, je ne l’attendais pas spécialement. Notamment à cause du deuxième volet, que j’ai considéré comme un remplissage avant Avengers : Endgame. En réalité, ce que j’attendais surtout, c’était le personnage de Kang. Car depuis la série Loki sur Disney+, ainsi que les différentes théories de la communauté de fans (et les confirmations de Kevin Feige), il semblerait qu’il soit le nouveau grand méchant.

Et pour le coup, j’ai beaucoup aimé, aussi bien l’acteur Jonathan Majors que le personnage. En effet, Marvel nous propose cette fois-ci un antagoniste aussi intelligent qu’impulsif. Cela pourra devenir très intéressant, d’autant que son interprète arrive à allier aisément ces deux facettes.

Ainsi, c’est sans doute le seul gros point positif de cette troisième épopée de l’homme-fourmi. Puisqu’il comporte quand même pas mal de défauts, malgré un divertissement ok.

Tout d’abord, l’élément principal d’Ant-Man et la Guêpe Quantumania réside dans le Royaume Quantique. En se servant d’une propriété physique, encore à ses balbutiement en terme de connaissances dans notre monde, comme excuse pour proposer un énième univers très riche de SF. Qui mixe ainsi Star Wars et Avatar, en moins bien.

Pourquoi en moins bien ? Parce que les décors semblent ne pas avoir le budget de James Cameron, avec des fonds numériques souvent bâclés. Surtout qu’on sait qu’il s’agit surtout d’un manque de temps pour les équipes de post-production. D’autant plus, que l’IMAX 3D n’a pas eu un impact significatif.

Ensuite, les différentes créatures et blagues ne font que remplir le cahier des charges d’un Marvel classique. Certes quelques designs tapent à l’oeil, mais je doute qu’ils perdureront dans le temps.

Puis, au niveau des personnages, on y passe assez peu de temps. À commencer par le lien entre Scott Lang (Paul Rudd) et Cassie (recastée avec Kathryn Newton, que j’avais pu découvrir dans la comédie d’horreur Freaky) Je trouve leur relation père-fille peu creusée, qu’on a déjà vu mille fois sans apporter de grandes nouveautés.

À l’inverse, ils ont essayé de pousser le passé de Janet Van Dyne (Michelle Pfeiffer), en la rendant trop mystérieuse pour pas grand-chose au début du film. Cela me donne la sensation que le récit d’Ant-Man 2 n’avait pas anticipé la suite.

Aussi, ils ont rajouté la Guêpe seulement dans le titre. Puisque Hope Van Dyne (Evangeline Lilly) n’apparaît finalement pas tant que ça. Pire, ses interventions sont presque inutiles.

À la rigueur, Ant-Man et la Guêpe Quantumania montre une nouvelle utilisation d’Hank Pym (Michael Douglas). Ce qui n’est pas le cas du petit nouveau, Bill Murray. En effet, son passage en tant que Lord Krylar n’impacte absolument pas l’intrigue. Ce qui donne juste l’impression qu’il a voulu participer au Marvel Cinematic Universe et c’est tout.

Enfin, les deux heures de films trainent quelques problèmes de rythme et de cohérence. De nombreux questionnements de logique me traverse l’esprit. mais qui se soldent par un “c’est magique”.

En fait, ce troisième Ant-man fait une nouvelle fois office de film de transition. Il semble totalement rodé, sans grande ambition, comme s’il servait juste d’un énième pont entre deux événements.

Malgré cela, je terminerai tout de même sur un peu de positif en plus. Effectivement, j’ai évoqué plus haut que le divertissement fait à peu près le taff quand même. En dépit des défauts d’ordres techniques ou narratifs, certains passages impressionnent grâce à leur inventivité visuelle. De plus, je reste totalement curieux de savoir comment Marvel va développer en cohabitation l’arc Kang et Secret Wars.