Nope

Il est enfin là, le retour de Jordan Peele avec Nope. Est-ce que le passage dans le fabuleux monde du 3^e type s’est bien passé ?

J’attendais impatiemment Nope, car Jordan Peele a une patte devenue reconnaissable avec ses précédents films (Get Out, Us). Le voir s’attaquer à un classique du cinéma de genre, la rencontre d’extraterrestres, me donnait particulièrement envie. De plus, j’ai beaucoup apprécié les bandes annonces qui arrivaient à garder un aspect très mystérieux. Mais résultat, qu’en est-il vraiment ?

Eh bien je vous avoue être un peu déçu. Non pas que le film soit mauvais, au contraire, c’est juste qu’il ne se passe pas tant de trucs que ça. Je n’ai rien contre les histoires simples. Néanmoins dans ce cas-ci, je trouve que l’intrigue s’étire trop inutilement. J’ai vraiment senti passer les 2h10.

En fait, on commence certes assez vite dans le vif du sujet, mais on s’attarde sur la présentation des personnages. On découvre leurs liens et leur tempérament, qui finalement ne sert pas tellement par la suite.

Ensuite, je trouve le deuxième tiers de Nope plutôt mou et assez répétitif. On tease légèrement pour en montrer le minimum, mais sans évolution significative. D’ailleurs, je n’ai pas spécialement compris l’intérêt de la scène avec le singe, ce qu’elle apportait à l’histoire ou au développement des personnages. EDIT : bon après avoir lu d’autres avis, j’ai mieux compris et ça fait sens. Cela n’empêche que ce n’était pas assez clair pour moi du coup.

Heureusement, la dernière partie du film repart dans quelque chose de plus divertissant, sans pour autant bâcler. On ressent enfin l’impact des protagonistes sur l’intrigue, ils passent enfin à l’action. J’ai bien aimé le lien avec la fameuse image d’Eadweard Muybridge, celle du cheval au galop (la toute première image animée de l’histoire !)

De même, et c’est surtout le plus gros point positif de son nouveau long-métrage, la réalisation de Jordan Peele reste de qualité tout du long. Le choix des plans, le choix des références, le choix des styles empruntés, tout cela renouvelle le genre qu’on a déjà vu et revu. Sans oublier l’excellente photographie, que dirige Hoyte Van Hoytema (entre autres Ad Astra ou Dunkerque). Ayant visionné le film en ONYX Led et je peux vous assurer du très bon fonctionnement de l’écran Samsung ! Il met très bien en valeur les contrastes, comme les scènes de nuit ultra lisibles.

Enfin, du côté du casting, le duo Daniel Kaluuya et Keke Palmer fonctionne bien. La dissemblance entre le frère réfléchi, blasé et la sœur curieuse, extravertie apporte surtout au début et sur la fin de l’histoire.