Spencer

En ce 8 mars, je me suis dit que c’était l’occasion de regarder un film sur une des femmes britanniques les plus affluentes.

Je m’attendais à un biopic, mais Spencer se range plutôt du côté de la fiction historique. C’est-à-dire une aventure inventée, qui se base tout de même sur des éléments qui ont réellement existé.

Kristen Stewart toujours aussi impeccable, déjà dans la transformation physique. On peut dire qu’il s’agit pleinement d’un rôle de composition, puisqu’elle semble habitée, jusqu’au bel accent britannique. Elle mène aussi une chouette relation avec sa domestique Maggie, jouée par l’excellente Sally Hawkins. J’ai notamment aimé la façon dont est représentée la place de Diana dans la famille royale. Son détachement, le cassage d’image sacrée de la maison Windsor, notamment dans ses codes, que la belle-fille trouve stupides.

Au niveau de la réalisation de Spencer, on est sur du très propre. En effet, on se délecte de belles images à la photographie inventive, dans des cadrages soignés. Le rythme parfois contemplatif renforce l’aspect hallucinatoire de l’intrigue. En tout cas, j’avais déjà apprécié l’image de Jackie (du même réalisateur), en revanche j’avais trouvé le temps long.

Spencer n’y échappe pas, puisque j’ai fini par décrocher aussi. Comprenez que l’histoire se veut assez décousue, car elle se concentre sur les troubles psychiques de la princesse. En pleine décision de divorce de son mari, je m’attendais à plus de confrontation avec sa famille. Finalement, on n’en sait pas plus avec ses enfants, ni vraiment le Prince Charles. J’ai l’impression qu’on se contente d’alimenter la détresse de la protagoniste, sans grande évolution (enfin, ça se réveille surtout à la fin)