Comment Je Suis Devenu Super-Héros

J’avais plus ou moins suivi la sortie de Comment Je Suis Devenu Super-Héros, initialement prévue pour 2020. On pouvait le découvrir notamment du Comic Con Paris de 2019. Mais à cause de la pandémie, il a été mainte fois repoussé. Pour finalement, être récupéré par Netflix, un an et demi plus tard. Bien qu’il soit sorti l’été dernier, je n’ai eu l’occasion de le visionner que récemment. C’est après avoir vu Super-Héros Malgré Lui, il y a quelques jours, que je me suis dis que c’était le meilleur moment pour regarder cette autre production francophone sur les super-héros.

Cette dernière part d’une très bonne intention. J’apprécie quand l’industrie français se lance dans le cinéma de genre et qui plus est, un très à la mode ces temps-ci. On aborde l’intrigue d’une façon très originale, à savoir une enquête policière, avec un zeste de fantastique. J’aime beaucoup l’intégration des surhommes dans le quotidien, notamment avec les chaînes d’infos. Elles en parlent comme si c’était acquis, normal, ce qui rend cet aspect réaliste.

Les effets spéciaux de Comment Je Suis Devenu Super-Héros n’ont rien à envier à Hollywood, on se débrouille très bien dans les pays francophones à priori. Ils excellent dans leurs détails, dans leur distinction à ce que j’ai déjà pu voir et bien sûr, leur design astucieusement pensé.

Le duo Pio Marmaï et Vimala Pons fonctionne plutôt bien. C’est amusant de voir Benoît Poelvoorde dans un film fantastique, qui plus est dans la peau d’un ancien super-justicier. Aussi, petit clin d’œil à Théo Christine, que j’avais pu découvrir dans Suprêmes. J’ai trouvé Leïla Bekhti un peu effacée, d’autant que son pouvoir me paraît assez peu utile dans le cadre de son travail. Enfin, je n’ai pas spécialement aimé le méchant par Swann Arlaud, qui sonne assez bateau. Son aspect plus caricatural que les autres dénote beaucoup et dessert un peu l’ambiance, qui se veut réaliste.

En fait, Comment Je Suis Devenu Super-Héros a un petit problème. Il s’agit du manque de personnalité, dans le déroulé de l’histoire. On baigne dans le policier français, avec ses longueurs, ses répliques et situations un peu clichées. Ainsi, la narration perd en rythme à de nombreuses reprises, ce qui ne la rend pas si dingue que ça. De plus, j’ai décelé quelques incohérences ou facilités dans les comportements des protagonistes. Le film se retrouve donc moins ambitieux qu’il n’y paraît et je trouve ça dommage. Le bien sympathique thème musical principal semblait indiquer une œuvre plus prenante.