Love Lies Bleeding

Love Lies Bleeding était vendu comme un Thelma et Louise plus vénère. Et pour l’avoir découvert au Grand Rex, dans la salle Infinite, je dois dire que c’est plus que ça. Effectivement il y a certaines similitudes, mais ici on va plus loin dans le thriller.

Tout d’abord, l’écriture ne laisse rien au hasard. Plusieurs éléments se retrouvent à différents moments pour servir l’intrigue, ce qui fait plaisir.

Ainsi, le film part d’une romance intense et sulfureuse, avec le culte du corps. Pour aller petit à petit vers le pur thriller percutant. Vraiment, plus on avance, plus on s’enfonce dans les secrets et les manigances. Même la partie symbolique fonctionne.

Ensuite la réalisation propose une belle photographie, des cadrages intéressants et des visuels insolites.

De même le casting de Love Lies Bleeding est plutôt fourni. À commencer par le duo principal, parfait pour le mois des fiertés. Kristen Stewart qui est là pour cleaner le bazar des autres. Katy O’Brian, découverte dans The Mandalorian (ou Quantumania), qui permet de mettre en avant les femmes de sa corpulence. Ça fait du bien de montrer d’autres standards. Cela pourrait par exemple ramener plus de catcheuses au cinéma comme les font les hommes. Les films de super-héros devraient également s’en inspirer, pour vraiment montrer des femmes badass, avec des formes variées.

Aussi Dave Franco est méconnaissable dans les premières minutes du film. Habitué d’être le beau ténébreux est ici très convaincant en mari toxique. Face à une Jena Malone en mauvaise posture, qui délivre parfaitement une femme torturée dans tous les sens du terme. Quant à Ed Harris, il fait bien flipper. À ça de sortir des contes de la crypte.