Her

J’avais hâte de découvrir enfin Her et c’est chose faite, grâce au programme Mondes Parallèles. Il se trouve que le film est particulièrement beau. D’autant qu’il mêle brillamment réflexion et émotion, le tout sur de superbes musiques.

C’est tout d’abord l’aspect cérébral qui m’a frappé le plus, à travers différentes réflexions sur l’intelligence artificielle. En effet, le film questionne évidemment sur notre rapport à la technologie, mais aussi sur les relations humaines et amoureuses.

D’ailleurs, Her devient désormais ultra pertinent, vis-à-vis de l’évolution à laquelle on assiste. Je pense par exemple à l’arrivée récente de ChatGPT. Pour ma part, cela ne m’étonnerait pas que la technologie du film devienne réelle dans notre monde dans un avenir proche.

Ainsi, l’atmosphère arbore un aspect SF aussi discret que réaliste. Certes, on ne pousse pas autant que la série Black Mirror. En revanche, l’anticipation fonctionne parfaitement. La preuve avec par exemple les écouteurs sans films de type “pods” ou encore la navigation d’interface entièrement gestuelle.

En fait, on aborde la solitude du point de vue technologique, notamment grâce à un protagoniste à la personnalité complexe mais hyper attachant. Je me suis un peu retrouvé en lui. Il faut dire aussi que Joaquin Phoenix nous régale ici avec une prestation incroyable. Bien qu’on n’ait parlé de son mythique Joker, il nous avait en réalité déjà proposé une masterclass.

Pour continuer sur le casting de Her, il s’avère plus fourni que je ne le pensais. En effet, on peut y retrouver Amy Adams, dans le rôle de la meilleure amie, dans un jeu très juste. Aussi, il est amusant de noter l’apparition de Chris Pratt bien avant qu’il explose avec les Gardiens de la Galaxie. De même, Olivia Wilde prend admirablement l’écran, malgré la façon succincte (mais moins succincte que dans Babylon).

Enfin, je terminerai sur la réalisation de Spike Jonze. Elle apporte beaucoup de douceur, en dépit de la souffrance de son héros. Comme je l’ai mentionné, les musiques sont prenantes et amplifie l’émotion que le film nous transmet. Je ne regrette vraiment pas de l’avoir enfin vu. D’autant qu’à la base, la seule personne qui m’en avait parlé l’avait détesté.