Godzilla x Kong – Le Nouvel Empire

Après la claque de Minus One, le lézard radioactif revient sur les écrans mais du côté d’Hollywood cette fois. Ayant beaucoup apprécié pendant le confinement Godzilla vs Kong, j’étais curieux de voir ce que la suite Le Nouvel Empire allait donner.

J’ai pas mis de grosses attentes non plus, d’autant que les premiers retours étaient pas très élogieux. J’ai tout de même fait le petit tour en IMAX 3D pour la peine. Et finalement… c’était bien !

Alors pas la 3D relief, qui était assez anecdotique. Mais le divertissement est là. J’étais venu pour des Kaijus (enfin, des Titans dans cet univers) qui se mettent sur la tronche, j’étais servi. Très généreux en bastons de monstres, on en trouve même plus que dans les autres. Le rapport d’échelle est un peu moins présent que dans Kong mais les villes prennent bien cher. Que va-t-il rester pour la suite ?

Godzilla x Kong contient quand même des passages de bouillis de pixels, mais la composition des plans a la décence de laisser bien visibles les éléments importants à voir en 1 seconde.

En tout cas, les VFX sont dantesques. Ni moins bien ni meilleurs mais font largement le taff pour nous en mettre plein les yeux. Accompagnés d’un sound design impeccable pour rythmer ses batailles gigantesques.

De plus, l’intrigue tient la route, sans être exceptionnelle. Notamment au niveau des humains, où j’ai été agréablement surpris que ça passe bien. Leurs scènes s’enchainent quand même à un rythme soutenu, elles sont très fonctionnelles, on ne s’attarde pas trop. Ce qui donne forcément des personnages assez peu étoffés voir caricaturés.

Comme Dan Stevens dans un rôle de beau gosse cool en sous Star Lord avec ses musiques rétro pop. Brian Tyree Henry qui nous fait le nerd aux répliques à vannes. Ou Alex Ferns en militaire bourru prévisible. Seule Rebecca Hall semble s’en sortir avec son arc narratif de mère adoptive de Kaylee Hottle, même s’il n’y a pas trop de surprise. Mais au moins elle a un fond.

Le plus surprenant, c’est qu’il n’y a même pas vraiment de blague, pas de Marvelisation de l’histoire. Godzilla x Kong développe son histoire sans sourciller et l’assume pleinement. Des moments plus légers oui, mais aucun cassage de code ou de rythme en mode méta.

De plus, les bande annonce ont encore une fois étonnamment gardé secrets des rebondissement ou des éléments. Qui font plaisir à découvrir durant le visionnage du film.

Il n’est pas sans défaut, bien évidemment. Entre quelques raccourcis scénaristiques et un aspect superficiel, on peut le critiquer. Néanmoins, la partie qu’on attend le plus est soignée.

Pour le coup, on se concentre surtout sur Kong, bien que le lézard ait son nom au début. On a l’impression de voir ce dernier en vacances à différents endroits du monde, en parallèle de l’intrigue. Tandis qu’avec le singe, on a le droit à de longues séquences muettes. Ça fait plaisir, qu’on laisse autant de place aux monstres par moment. D’autant que cet épisode ajoute du contenu au Monsterverse.

En effet, on découvre un peu plus le lore. Notamment la Terre Creuse qu’on explore davantage, avec de jolis décors atypiques et une multitude de créatures. Mais à ce compte-là ça n’en finit plus car on ne sait pas vraiment jusqu’où ils peuvent aller. Car autant les univers partagés de super-héros amènent des nouveaux persos et des histoires qui se croisent. Autant, là le mythe existe déjà et on ajoute juste de la matière. Donc il y a un risque de surenchère au bout d’un moment.

Attendons de voir où cela nous mène. Car Avatar le fait, mais comme il prend plus le temps entre les films, c’est pas gênant. Ici, c’est calibrer pour être efficace donc sur le long-terme, ça peut finir par s’essouffler. Mais j’espère une nouvelle bonne surprise pour un 3e opus, qui conclurait la saga, par exemple.