Blood Machines

Blood Machines était l’événement cinéma de la semaine. Les fans du compositeur Carpenter Brut avaient 4 jours seulement, pour découvrir sur grand écran sa nouvelle collaboration avec Seth Ickerman !

Vraiment époustouflant ! Car Blood Machines nous donne une grosse claque audio-visuelle, qui ne demandait qu’à être projetée sur grand écran.

Pour la petite histoire, les français Carpenter Brut et Seth Ickerman avaient déjà collaboré sur le clip de la musique Turbo Killer. Par la suite, leur volonté fut de pousser cet univers créé, dans une fiction (encore) plus ambitieuse. C’est pourquoi ils ont commencé par lancer un Kickstarter, qui a porté ses fruits.

Après avoir tourné en festival, les cinémas CGR sont devenus les partenaires de diffusion du film. De plus, ce dernier s’accompagne d’un puissant making-of, d’une cinquantaine de minutes. Cela montre à quel point le travail fourni est incroyable et que l’organisation est obligatoire avec si peu de budget. Il s’agit tout simplement d’un superbe hommage à toutes les petites productions.

Pour en revenir à Blood Machines, il fait vraiment voyager. En proposant une ode quasiment féministe, intégrée à une direction artistique remarquable et originale.

On s’y fait vite à l’histoire possiblement trop chimérique, car on arrive à comprendre les enjeux. Ainsi, on y parle avant tout d’émancipation, qui peut être retranscrit sur pas mal de sujets d’actualités. Après, l’expérience visuelle et musicale prédomine largement.

Pour le coup, je trouve fascinant de constater que la surutilisation de fonds verts se gère très bien. Car ici, cela résulte d’une contrainte technique assurée par des artistes aussi bons que motivés.

D’ailleurs, j’ai plus d’une fois essayé de me sortir vite fait du film, pour me rendre compte du rendu de plans sublimes sur grand écran. Puisque la richesse de détails, les couleurs intensément chatoyantes et les compositions parfaitement calibrées, j’ai passé un excellent moment artistique. De même, j’ai beaucoup apprécié les animations légèrement cartoon des interfaces et des vaisseaux spatiaux.

Enfin le tout sur une bande-son de Carpenter Brut, qui le place ainsi dans une maîtrise de la musique de film. Donnez-lui le prochain Tron s’il-vous-plaît !