Enragé

Ce road-rage bien énervé sorti de nulle part m’avait l’air plutôt insolite : un thriller meurtrier sur l’incivilité, ça a de quoi m’intriguer !

Dès le début, Enragé donne le ton. Une introduction violente suivi du dévoilement du thème global à travers le générique d’intro. À savoir la colère humaine au quotidien. Même si la scène d’exposition qui suit parait longue, elle permet de bien comprendre les aspects de la famille que l’on va suivre.

Rien n’est gratuit, on pose pas mal d’éléments, qu’on réutilise pertinemment par la suite.

Russel Crowe, que j’ai revu récemment dans Gladiator, n’a pas rajeunit. Néanmoins, le type obèse désabusé, violent et dérangé fonctionne très bien. À vrai dire, à passer moi-même pour un psychopathe, j’ai même préféré l’écriture du méchant à celle de la victime… Mieux construit, plus crédible, j’ai eu bizarrement plus d’empathie pour la menace, tel un Joker. On ne cautionne pas les horreurs mais on peut les comprendre.

Au-delà de ça, cela fait vraiment réfléchir sur les mauvaises actions, que l’on peut faire au quotidien par inadvertance. Ce film est là pour rappeler qu’il faut parfois juste prendre du recul pour adoucir ses erreurs.