

After Yang
Mon avis rapide
After Yang propose un sublime voyage en douceur dans les questionnements sur la robotique. La SF reste présente visuellement à plusieurs endroits, mais on se concentre vraiment sur l’aspect philosophique et métaphysique. Le casting principal permet de nous impliquer émotionnellement dans les problèmes que subit la famille. La réalisation quant à elle entre dans les codes des films indés contemplatifs, que j’apprécie beaucoup.
Titre : After Yang
Réalisation : Kogonada
Scénario : Alexander Weinstein, Kogonada
Nationalité : Américain
Synopsis
Dans le futur, chaque foyer peut posséder des androïdes domestiques, pour aider les familles dans leur quotidien. Chez Jake et Kyra, c’est Yang et s’occupe principalement de leur fille adoptive Mika, d’origine chinoise. Mais à partir du jour où Yang tombe en panne, Jake s’investit entièrement pour le faire réparer. Et cette quête va l’emmener bien plus loin qu’il ne le pense, à travers des questionnements existentiels sur l’Humain mais aussi la Machine…
- Modifié le 30/01/2025
J’ai découvert par hasard l’existence d’After Yang grâce à un post Instagram.
Et comme il passait au Méliès de Montreuil, c’était l’occasion d’y aller juste après le weekend de ses 50 ans !
J’ai passé un plutôt bon moment devant After Yang. J’apprécie grandement l’aspect contemplatif, qui s’accompagne de musiques magnifiques. On retrouve la SF surtout dans l’interface de la recherche des souvenirs, que je trouve très stylée. Le rythme tranquille du montage rend l’intrigue suffisamment captivante, pour une durée globale convenable.
On s’attache facilement à la famille au centre de l’histoire. Colin Farell occupe une place importante, tout en restant simple. J’avoue qu’on n’en apprend pas suffisamment sur sa femme, qu’interprète pourtant merveilleusement bien Jodie Turner-Smith. Ensuite, la petite Malea Emma Tjandrawidjaja se débrouille pas mal du tout, pour son premier rôle dans un long-métrage. Et pour finir, il est plaisant de retrouver Justin H. Min ailleurs que dans Umbrella Academy, car cela le sort un peu de son rôle iconique.
Le point le plus intéressant d’After Yang réside surtout dans les questions. Elles portent à la fois sur les humains mais aussi sur les robots. Je suis d’accord avec la comparaison que je vois un peu partout, à A Ghost Story. Puisqu’effectivement, il s’agit avant tout d’un voyage métaphysique et philosophique. Néanmoins, celui-ci est d’autant plus contemporain, puisqu’on entre complètement dans l’ère de l’intelligence artificielle grand public. Enfin, j’aime que ce film contrebalance avec les épisodes pessimistes de la série Black Mirror.