Le Nouveau Jouet

Certes, je m’attendais à une comédie familiale, mais Le Nouveau Jouet s’avère plus cartoon que je pensais. Dans le sens qu’il s’adresse même plutôt à un jeune public. En revanche, n’ayant pas encore regardé le film dont il s’inspire, Le Jouet de Francis Veber, sorti en 1976, je ne pourrai pas comparer les ambiances.

Concernant la version 2022, elle propose quelques bonnes répliques et gags drôles. J’adore le cadre de la propriété du milliardaire. Ce mini château entouré de forêt est grandiose. Tout comme l’aspect d’enfant gâté dans la démesure, qui fonctionne parfaitement. Je pense que chaque gosse rêverait d’avoir la chambre d’Alexandre.

Ce qui m’amène au casting, la plus grande force du film Le Nouveau Jouet. À commencer par Jamel Debbouze, qui fait le clown avec Sami, comme il sait bien le faire. Pour être honnête, le mec qui bafouille et balbutie sans cesse dans des situations de malaise, ça ne me fait plus vraiment rire. Néanmoins, je pense que ça passe pour le jeune public. De plus, son personnage ne se laisse pas si faire que ça pour autant.

Ensuite, il fait face à Simon Faliu, qui joue Alexandre. Le jeune comédien tient plutôt bien son rôle de gosse de riche. On sent la souffrance sous-jacente, bien qu’elle ne soit pas si exploitée que ça, qu’il masque avec un comportement insupportable.

Quant à son père, Daniel Auteuil en Philippe Étienne, il reste plutôt classique. Le genre de patriarche qui ne transmet que très peu d’émotion et qui doit apprendre à les montrer, on a déjà vu.

Enfin, Alice Belaïdi, en tant qu’Alice la femme de Sami, transmet un jeu drôle dans sa gestuelle, qu’on lui connait bien.

Bien que le casting que propose Le Nouveau Jouet fasse du bon travail, je reste déçu de l’écriture des personnages. Ils semblent servir l’intrigue à un instant T, entraînant parfois certaines incohérences. D’ailleurs, globalement, la narration n’a pas de rythme et pas vraiment d’enjeux dramatiques. En effet, le moindre conflit se règle très rapidement, sans qu’on ait le temps de s’inquiéter. On est loin de la purge de la dernière réalisation de James Huth (Rendez-Vous Chez Les Malawas), néanmoins, ça manque cruellement de tension.

Aussi, on ne creuse pas suffisamment les sujets, alors que la plupart auraient été intéressante à aborder plus en détail. D’autant que certains passages possèdent beaucoup de références à la pop-culture. Restez d’ailleurs jusqu’à la fin du générique si vous souhaitez entendre une phrase motivante (bon ok, on l’entend dans le film, mais la réentendre à la toute fin peut faire du bien)