Logan

Logan me… partage. Deux points essentiels avant de commencer.

Il faut savoir que d’une, oubliez le comic Old Man Logan de Millar/McNiven. Ici, on adapte seulement les aspects meurtri et fugitif de Wolverine. De deux, il est clairement mieux que Le Combat de l’Immortel.

Ensuite, le 3e volet manque de lien concret avec la franchise X-Men (tout univers confondu). Ainsi, j’ai essayé de regarder le film en tant que tel, mais je n’ai pas bien réussi. Il y a du bon et du moins bon, suffisamment équitable pour que je reste un peu sur ma faim. Je commence par les points négatifs.

Premièrement, Patrick Stewart, signe son dernier rôle en Charles Xavier mais également de sa carrière. En effet, il a décidé de partir à la retraite, que je trouve bien méritée. Cela dit, il finit sur un nonagénaire sénile et assisté. Je trouve cela dommage, car il manquait un certain panache d’adieu tout de même.

Deuxièmement, les blagues ou moments plus légers étaient plus distillés qu’un Avengers certes. Néanmoins, elle ne marchaient pas toujours pour moi, puisque certains n’avaient pas lieu d’être. Il aurait pu y en avoir moins. De même, une partie de mise en abîme avec les comics sortait un peu de nulle part. Cela m’a gêné, même s’il y avait un peu plus que du fan-service (ça sert dans l’histoire)

Pour continuer, bien que Wovly mal en point c’est OK, j’ai trouvé la mise en scène un peu redondante, surtout vers la fin. J’ai essayé de repenser à The Revenant qui use du même principe, sauf que ça fonctionne moins bien ici. On aurait pu d’avantage s’attacher au mutant par plus de relief, car l’histoire reste un peu vague par moment. Autrement dit, elle aurait pu mettre l’accent sur d’autres aspects. Je pense notamment à la relation entre Wolvy et la fillette, que je ne trouve pas assez mise en valeur.

Au niveau de l’histoire de Logan, le début est très bien, puis ça tombe petit à petit dans la perte de rythme et d’intérêt. Un élément d’une partie vers la fin était même moyennement crédible. Une sorte de déjà-vu sans traitement en plus, juste pour faire quelque chose d’original. Heureusement qu’on passe assez vite dessus.

Pour le reste des défauts, sans compter les quelques incohérences, ils sont liés à l’histoire et certains vis-à-vis des volets précédents. Ces derniers ressortaient trop à mes yeux pour que j’arrive à en faire abstraction. D’autant que le film se base sur un personnage qu’on connait tous et pour ma part, j’ai trouvé que mes acquis ont servis (positivement et négativement) Cela dit, les gens qui n’y connaissent rien peuvent mieux apprécier. C’est ainsi que je passe aux points positifs.

Tout d’abord, je souligne l’originalité de l’histoire, qui ne s’inspire que très peu des comics. Ils ont fait l’effort de créer leur univers, ça aurait pu être un spin-off. La trame sombre dénote des autres épisodes jusque-là assez édulcorés, le tout dans une sorte de road-movie aux références western.

Ensuite, une très bonne surprise venant de Dafne Keen, qui pète la forme, avec un regard agressif comme il faut quand il faut. Son personnage a une évolution justifiée et intéressante à suivre, même si la dernière partie est un peu rushée.

De plus, e passage au Rated R (interdit aux moins de 12 ans en France, interdits au moins de 17 sans adultes aux US) est super agréable (merci Deadpool !) Vraiment, retrouver une telle violence avec Wolverine, c’est tout ce qui manquait pour qu’il soit dans son élément : la brutalité. Vous allez prendre de l’hémoglobine (peut-être trop des fois ?) je peux vous le garantir, grâce à des combats dynamiques et sauvages.

Aussi, la réalisation est soignée dans l’ensemble, comme l’iconisation du héros dans certains plans contemplatifs. D’ailleurs, par moment, j’ai retrouvé l’essence des premiers X-Men au cinéma.

Enfin, le décor du début, où Wolverine planque Xavier, m’a captivé. Tout comme des scènes de dérèglement télépathiques très bien mises en images.

Je terminerai sur l’info que tout le monde attend : est-ce que le départ de Hugh Jackman quittant son rôle légendaire est réussi ? En ce qui me concerne je dirais… en partie. Comme dit plus haut, le manque de variété de point de vue gâche en partie son personnage. Heureusement, le début et le final rattrapent pas trop mal.