13 Hours

Tout d’abord, 13 Hours propose un début ultra classique et avec beaucoup trop de personnages à retenir. J’avais d’ailleurs tendance à les confondre. J’ai mis beaucoup de temps à entrer dans l’intrigue, notamment à cause des soldats assez semblables, aussi bien physiquement que leur personnalité. Et de par le fait qu’il n’y a pas de tête vraiment connue. Seul le nouveau de la bande (John Kravinksi), car il était plus mis en avant.

De plus, j’ai eu du mal à comprendre leurs missions de routine de la première partie. Sans parler des inévitables phrases légères qui instaure le climat de paix avant l’action.

Et puis arrive l’élément perturbateur du film. Une intense bataille entre les soldats US et les innombrables forces rebelles libyennes, qui se découpe en de nombreuses vagues.

Pour le coup, les plans en caméra épaule sont un peu trop flous pour moi. Mais dans l’ensemble, les combats sont assez explicites. Aussi, les chorégraphies des combats sont très bien rythmées, à l’image comme au son. Et puis, quand on sait que Bay préfère utiliser de vraies explosions, cela se voit à l’écran.

Ensuite, la tension est palpable. Dans 13 Hours, on est constamment aux aguets, comme pour les militaires, sans pouvoir distinguer les ennemis des alliés. Et dans le dernier acte, on a enfin le droit à de la profondeur. C’est-à-dire avec par exemple le ressenti des soldats, la dimension humaine. Certes, à d’autres moments on peut voir le côté personnel des personnages. Mais ça n’était que du remplissage à mon goût. Alors que la fin est plus travaillée.

En fait, j’aurais vraiment aimé que le film ait plus de moments comme ça. Couplé au suspens assez réussi, il aurait pris une tournure proche d’un American Sniper.

Enfin et surtout, j’aurais apprécié qu’un Transformers ait cette dimension. J’imagine que la licence des robots s’axe pour le grand public et donc ne puisse pas mettre autant de recul dans ces spectacles d’effets spéciaux. C’est fort dommage car ici j’ai découvert un Michael Bay (je n’ai pas encore vu No Pain No Gain à l’heure où j’écris ces lignes) pouvant sortir de cette ambiance blockbuster.