

The Father
Mon avis rapide
The Father est un magnifique hommage à toutes les victimes de près ou de loin de cette maladie qu’est Alzheimer. Que ce soit du côté de la personne touchée directement, comme celles qui doivent s’en occuper. Une mise en scène de confusion maîtrisée, permettant une approche façon puzzle inédite. De grands acteurs délivrant des performances extrêmement touchantes car fondamentalement humaines.
Ma note

Visionnage
Sorti le 26/05/2021
Vu le 08/06/2021
Synopsis
Anthony, un vieil homme, semble avoir des soucis de mémoire et sa fille, Anne, essaye de gérer ça du mieux qu’elle peut…
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- Modifié le 30/01/2025
The Father vous fait dire qu’oublier des morceaux de sa vie, c’est une chose. Mais que les mélanger en est une autre…
Je n’ai pas vu la pièce de théâtre de The Father mais je suis curieux de voir sa mise en scène. Car celle du film est très originale, pour ce qui est de parler d’Alzheimer. La confusion fonctionne à merveille. À la fois douloureuse pour le personnage principal, mais à la fois inventive pour le spectateur. On arrive à recoller les morceaux facilement.
Anthony Hopkins offre une prestation poignante, notamment grâce à des mimiques hyper touchantes. On se prend d’une empathie extrême envers ce pauvre homme, dont l’esprit lui joue des tours à son insu. Il ne parait jamais neuneu ou gâteux, il reste toujours dans un trouble réaliste adéquat.
La bonne idée de The Father se trouve également dans la démonstration du point de vue de chacun, comme notamment la fille, jouée par Olivia Colman (Crime Orient-Express) et son mari, par Rufus Sewell (The Tourist). Olivia est hyper convaincante car elle permet à toutes les personnes qui se partagent sa situation de s’y retrouver. Elle donne suffisamment pour présenter Anne comme essayant de gérer sa vie et celle de son paternel. The Father nous montre aussi l’impact en dehors de la famille, avec l’aide-soignante, jouée par Imogen Poots (Vivarium). Elle amène un très léger aspect comique pas désagréable.
On arrive à se contenir tout du long, grâce à l’astucieux enchaînement des différentes temporalités. Mais on finit par se laisser emporter par un final totalement magistral. Sans doute parce qu’on se prend toute l’accumulation émotive qu’on n’a pas extériorisé plus tôt. En tout cas, c’est comme ça que je l’ai vécu. Ayant un cas dans ma propre famille, j’ai été au bout d’un moment obligé de faire un triste rapprochement.