Le Manoir Hanté

Le Manoir Hanté est plutôt fun ! Après Pirates des Caraïbes et Jungle Cruise, l’adaptation de l’attraction fonctionne bien. D’autant que pour une fois, je connais le manège avant le film. Donc j’ai été réceptifs aux différents fan-services.

Au niveau de l’intrigue, ça tient la route de bout en bout. Elle propose principalement une bonne comédie fantastique. Ne vous attendez pas à un film d’horreur, c’est très gentillet. Passez votre chemin pour les frissons, en tout cas, ils sont dans le même esprit qu’à Disneyland. Cette version modernise celle avec Eddie Murphy (Le Manoir Hanté et les 999 Fantômes de 2003) et s’en écarte suffisamment pour que les deux adaptions co-existent indépendamment.

De plus, elle arrive même à caler des moments d’émotion crédibles. Notamment grâce au protagoniste endeuillé qu’interprète Lakeith Stanfield. Le chasseur de fantôme est d’une très grande classe et captive tout du long. Tout comme l’enfant Travis (Chase W. Dillon), bien écrit avec sa mère Gabbie (l’excellente Rosario Dawson).

La narration a quelques moments creux, mais comme les personnages sont attachants, on a l’impression d’être en Air BnB avec eux dans le manoir hanté. En plus, chacun a une utilité et un background intéressant. D’ailleurs, le méchant (Jared Leto) est plutôt stylé, notamment dans son design semi-réaliste qui fonctionne bien.

Et à ce propos, c’est le troisième point surprenant du Manoir Hanté : les effets spéciaux et visuels. Je les trouve vraiment propres, alors que ça aurait pu vite tourner au grotesque. On sent que pour une fois, les équipes ont eu le temps de faire leur boulot, ce qui donne un univers graphique cohérent et réussi. À la rigueur, un seul détail me chiffonne et il concerne Madame Leota, par Jamie Lee Curtis. Je n’ai pas compris pourquoi, dans sa boule magique, elle est entièrement en image de synthèse. Ok ça donne un aspect proche de l’attraction, mais dans le film, ça aurait été sympa de l’avoir en “réaliste”.