Incendies

Je rattrape par hasard Incendies, grâce à une sorte de rétrospective au Pathé Les Fauvettes.

Pour l’anecdote, je devais aller voir Iron Claw avec des ami.e.s. Mais comme l’une des personne n’était pas disponible, on s’est rabattu sur un autre film pour remplacer cette séance. Et le choix s’est donc porté sur Incendies, le dernier long-métrage canadien de Denis Villeneuve avant son départ pour Hollywood. Et quelle claque.

En effet, je retrouve l’esprit Prisoners (qui était d’ailleurs diffusé juste après cette projection), à savoir l’ambiance très réaliste et terre-à-terre de des débuts du réalisateur. Loin des spectaculaires Dune et autres Blade Runner 2049, quoi.

Le film est puissant, dès les premières images on est dedans. Le moindre dialogue est filmé avec une justesse incroyable. On arrive à être captivé par n’importe quelle situation, tant les cadrages sont efficaces et la photographie propre. De plus, la mise en scène est parfois astucieuse. Par exemple, celle du portique de sécurité. Qui est tellement le genre de mise en scène qui me fait adorer le cinéma. Savoir raconter par l’image, tel le tonton Spielberg.

On s’imprègne vraiment petit à petit de l’intrigue, sans forcément savoir où ça peut nous mener. L’enquête, voire la double-enquête, fascine et nous tient en haleine tout du long. On suit au plus près les personnages dans leur quête de vérité, dont celle qui fait mal. On est à certains moments en pure tension.

En effet, Incendies propose tout de même des scènes dures et pas regardables par tous les publics. Autrement dit, si vous comptez le visionner, sachez qu’il faut s’accrocher.

Au niveau du casting, on a des solides acteurs et actrices. D’ailleurs, Maxim Gaudette m’a troublé, puisqu’il a quasiment le même regard que Xavier Dolan. Sinon, Mélissa Désormeaux-Poulin est très juste dans les réactions de son personnage. Aussi, on ressent grandement la détresse et robustesse de la mère, qu’interprète Lubna Azabal. On s’attache même au notaire de Rémy Girard.

En tout cas, je suis très content d’avoir vu ce pilier de la carrière de Denis Villeneuve. Ainsi, j’ai complété la collection et ai vu à ce jour tous ses longs-métrages sortis au cinéma depuis 2011.