Boîte Noire

Le nouveau duo Gozlan – Niney intitulé Boîte Noire débarque pile pour mon anniversaire, alors il a intérêt à envoyer du lourd !

J’avais hâte de voir Boîte Noire, car j’avais adoré Un Homme Idéal en 2015 (d’ailleurs le personnage principal s’appelle exactement pareil !). Similaire au Chant du Loup d’Antonin Baudry, on suit un homme qui a une oreille très performante. Par conséquent, cet élément narratif engendre un soin particulier sur le sound design, qui accentue des détails d’apparence banale. De plus, les dialogues bombardent ponctuellement de termes techniques, ce qui me plaît, car cela rend l’intrigue plus pointue. Surtout que cette dernière aborde des angles très intéressants d’un crash d’avion, comme notamment les dommages humains collatéraux et administratifs.

Boîte Noire opte un ton réaliste, ce qui rend l’immersion impeccable. La confusion du héros nous atteint, on descend bien dans les tréfonds du thriller psychologique. Parfois on croit que c’est fini alors que ça repart de plus belle. On a l’impression d’enquêter avec le protagoniste, d’autant qu’il y a une double affaire captivante.

J’ai beaucoup aimé le parallèle avec le Mathieu Vasseur de 2015. Ici on s’interroge sur jusqu’où un individu peut aller pour trouver la vérité, tandis que dans Un Homme Idéal, c’était jusqu’où peut-on aller pour la cacher.

Enfin, Pierre Niney peut vraiment tout jouer. De la comédie d’aventure comme du drame tournant à la paranoïa, il se donne toujours à fond dans son personnage.