

After Blue (Paradis Sale)
Mon avis rapide
À cause des quelques incompréhensions de forme et de fond, je ne sais pas trop où After Blue va. Même le film lui-même ne semble pas le savoir. En toute franchise, il ne s’agit pas de mes goûts artistiques, donc j’ai plutôt passé un mauvais moment. Néanmoins, malgré une ambiance perchée tout du long, l’histoire étonnamment simple se comprend étrangement assez facilement. De plus, ces deux heures parsèment des éléments intéressants, comme certaines utilisations du 4e mur et une photographie très captivante. On tient au moins un projet très original, qui tente des trucs.
Ma note

Visionnage
Sorti le 16/02/2022
Vu le 20/02/2022
Titre : After Blue (Paradis Sale)
Réalisation : Bertrand Mandico
Scénario : Bertrand Mandico
Nationalité : Français
Synopsis
Les femmes ont trouvé refuge sur la planète After Blue. Roxy, dite Toxic, découvre le corps enfoui d’une certaine Kate Bush. Après l’avoir libérée, cette dernière se révèle être une criminelle et tue 3 jeunes femmes, puis disparaît. La communauté missionne alors Roxy et sa mère, la coiffeuse Zora, de retrouver Kate et de l’abattre…
- Modifié le 30/01/2025
After Blue vous plongera dans un voyage SF expérimental, comme vous n’en avez jamais vu !
Je me plaignais d’Uncharted qui n’osait rien. Eh bien avec After Blue, me voilà servi !
Le projet paraît onirique tellement il part loin. J’aime bien le grain de l’image et sa photographie. De plus, la bonne synthwave enivrante aide à s’imprégner de ce monde étrange. Cette sensation de rêve s’accentue avec l’absence de plans larges, on ne sait pas jamais vraiment trop où on se trouve. D’ailleurs, je ne suis pas très fan des décors très coulants, dans une ambiance organique, proche de Cronenberg.
Ensuite, vient le style de jeu qui se veut très théâtrale dans After Blue, voire mal joué, et peut être un parti pris. Difficile d’y adhérer puisque j’ai l’impression de ne regarder que de la post-synchro, les dialogues semblent tous en voix off. Alors que les personnages semblent parler dans la langue entendue, en français. On retrouve au passage au casting Vimala Pons, que j’ai découverte récemment dans Comment Je Suis Devenu Super-Héros. Il n’y pas à dire, on peut clairement parler de diversification !
À ce propos, ça me fascine toujours autant de voir ce genre d’œuvre. J’admire les comédien.ne.s qui arrivent à capter ce qu’a en tête l’auteur et de le transmettre à l’écran. Personnellement, je ne comprends que très peu de situations ici. Est-ce que les actrices comprennent ce qu’elles jouent ?
Comme par exemple, l’érotisme omniprésent, qui en devient presque un running gag. En effet, chaque contact entre individus est inévitablement charnel, sans que je n’y trouve de réelle explication qui le justifie. Ainsi, cela me donne plus l’impression d’un réalisateur qui met en image ses fantasmes lesbiens. Cela dit, au moins, Bertrand Mandico a son style et un film personnel reste toujours plus original qu’un film de rentabilité.