Alerte Rouge

Et encore un Pixar qui ne sort pas en salle, avec Alerte Rouge…

Disons qu’Alerte Rouge me paraissait assez sympa mais sans plus lors des bandes-annonces. Ok, le panda roux donnait vraiment envie de le câliner, mais bon, ça restait une comédie d’ado.

Donc le film propose effectivement une crise d’adolescence, néanmoins, il le fait avec panache. En effet, on se sert du fantastique pour parler d’un sujet ultra intéressant, à savoir l’héritage parental. Les enfants doivent-ils suivre aveuglément leurs parents ? Comment gérer son émancipation, sans risquer de les perdre ? Une belle métaphore touffue de cette partie importante de la vie. D’ailleurs, la maîtrise de la poésie se ressentait déjà dans le court-métrage Bao de la même réalisatrice Domee Shi. De plus, on se concentre sur des personnages féminins variés et bien écrits. Ce qui permet de changer d’angle de vue. D’ailleurs, l’intrigue aborde le sujet des menstruations, ce qui est une première pour un film d’animation grand public !

Pour ce qui est de l’aspect technique et artistique d’Alerte Rouge, on reste dans les couleurs pétantes, comme Luca, bien qu’un peu plus flashy. Ce qui correspond au rythme plutôt énergique de l’animation et de la réalisation. Mei et ses copines sont de véritables piles électriques et on ressent cette effervescence.

L’amusant paradoxe l’intrigue qui se déroule en 2022 mais avec l’énergie des dessins animés de 2022 marche carrément (d’ailleurs, l’histoire pourrait se passer de nos jours que ça ne changerait pas grand-chose)

Concernant le panda, il est évidemment trop mimi ! Ça fait du bien de mettre en avant cet animal, assez peu représenté (surtout quand on parle de pandas) J’aime beaucoup la façon de se concentrer sur la quête du film. On passe rapidement sur l’aspect catastrophe du gros patapouf qui casse tout malgré lui. Ça rend ce côté de créature décalée plus original, l’histoire de transformation moins classique. De plus, l’ambiance d’expatriés chinois me fait penser à Shang-Chi.