La Vie Scolaire

Patients m’avait beaucoup conquis. En effet, le précédent film de Grand Corps Malade et Medhi Idir racontait la vie de personnes en rééducation physique. Tout en s’inspirant de la vie du slameur. Donc j’étais très curieux de voir son immersion dans le monde scolaire de banlieue.

Et je n’ai pas été déçu. C’est à la limite du documentaire tellement tout le monde joue avec un naturel déconcertant. Sans réel fil conducteur, le film raconte quelques scènes de l’école avec aussi bien de l’humour que de l’émotion. Et ce, à travers une réalisation alliant fonction classique et créativité. Je n’ai senti que je regardais un film qu’à de très rares moments. Tout ce qui est dit ou fait pourrait être vrai.

Ensuite, l’humour se dose très bien, beaucoup de répliques font mouche. Malgré une campagne de teasers contenant des extraits complets. Ne pensez pas qu’on a tout vu, loin de là et c’est très drôle.

Au-delà de faire des blagues sur les élèves et les profs, le film donne une véritable vision du système scolaire d’aujourd’hui. D’ailleurs, pour moi, il est flingué, quand je vois dans quelles circonstances les élèves en arrivent à faire ce qu’ils font. L’éducation nationale devrait revoir beaucoup de choses pour réduire au maximum des problèmes parasites.

La Vie Scolaire parle d’une école de banlieue, mais franchement, ça pourrait se passer n’importe où. C’est désolant de voir une fonction aussi importante que l’éducation aller droit dans le mur. Sa méthode est trop vieille pour les nouvelles générations. Ce long-métrage met le doigt sur pas mal d’aspects mais surtout, montre des solutions, pour l’école et aussi pour la société.

Sinon, le rythme est impeccable, je n’ai pas vu le temps passer. C’est avant tout un film sur l’humain, au départ de la vie sociale. On suit bien les relations entre certains personnages et on en sait suffisamment sur leur vie privée. Sans pour autant que ça vienne polluer le sujet principal.