No Escape

Qu’est-ce qui se passerait si vous et votre famille était piégés dans une guerre civile, à l’autre bout du monde ? No Escape nous en procure l’expérience.

Jack est ingénieur en technologie hydraulique et doit séjourner, avec sa femme et ses deux filles, un certain temps en Thaïlande, afin d’y superviser l’installation d’eau potable. Mais à peine posés dans l’hôtel, le voilà que le pays s’embrase par des forces rebelles…

Franchement, je n’ai pas éprouvé autant de stress au ciné depuis Un Homme Idéal. Le film porte juste parfaitement son nom. La scène d’exposition, de présentation des personnages notamment, était plus courte (et donc plus efficace) que je pensais. Avec ce genre de film, j’ai toujours peur qu’on s’attarde 10 ans sur les protagonistes et qu’on repère trop vite les enjeux humains, mais heureusement, on est lancé au cœur de l’action bien vite.

On est toujours sur des plans serrés, dans des lieux exigus, on étouffe, on panique. Sur ce critère, le métrage est très bien mis en scène, au point d’avoir l’impression d’être soi-même poursuivi. Il ya quelques efforts de réalisation plutôt intéressant, notamment avec quelques transition de caméra sympa. La violence est assez crue, sans trop en montrer et l’ascension du danger est bien dosée. On nous laisse respirer qu’à très peu de moment, seulement lors de plans un peu plus larges ou lumineux.

De légers soucis de scénario vient perturber un peu tout ça. Il s’avère que les personnages prennent des décisions aussi bien efficaces par moment que discutables à d’autres (enfin bon, que faire dans ces moments là aussi). De plus, quand le suspens est à son comble, dès que la première fois est passée, on comprend le mécanisme de l’histoire et comment ils sont résolus, dommage. Cela est tout de même rattrapé par des moments assez innatendus et inédits pour ma part. Disons que c’est assez emmêlé, tout en restant un bon divertissement haletant.