Ne Zha 2

J’ai pu découvrir en avant-première le film d’animation qui a battu tous les records au box office !

En effet, grâce à LoveMyCinema, j’ai eu la chance de le voir Ne Zha 2 au Balzac. D’ailleurs, j’y ai revu Fabien Mauro et Mathieu d’Écran Large. Il y avait également beaucoup des personnes de la communauté chinoise. Je trouve ça super qu’elles puissent voir ce long-métrage qui a cartonné dans leur pays d’origine !

Dire que ce film est épique serait un euphémisme. Je dirai plutôt que c’est un véritable bulldozer. Dans le sens que chaque scène d’action envoie du lourd et pas qu’un peu.

Je crois identifier que c’est ça, la force du cinéma d’animation chinois : cette générosité visuelle. Tandis que par exemple, au Japon, c’est plutôt dans l’émotion et les valeurs. En fait, depuis que j’ai vu White Snake, je réalise que la Chine a un savoir-faire unique qui lui permet de se démarquer d’Hollywood, en matière d’animation 3D. Faut dire aussi que leur folklore s’y prête beaucoup.

On a eu Le Royaume des Abysses aussi récemment, qui va en ce sens. Comme si elle avait compris la technique et y incorporait sa culture. Proposant ainsi quelque chose de super rafraichissant. Rien que l’inventivité dans le design des personnages, on dirait qu’elle est reprise du monde du jeu vidéo. On retrouve aussi cet aspect dans les films live, comme The Wandering Earth 2.

Et Ne Zha 2 ne fait pas exception. Là où des chouettes films américains nous feraient retenir un ou deux concepts forts, ici on en compte plus d’une dizaine. L’animation est stylée et les VFX très présents dans quasiment toutes les scènes d’action. Quand on pense que c’est déjà énorme, ils en rajoutent encore par la suite. Et c’est toujours agréable et impressionnant, car ça reste de qualité ! On a envie de profiter de chaque frame, tellement c’est jouissif. Et c’est dommage d’ailleurs qu’il n’y ait pas de version française. Certes, ça rend mieux en chinois, mais lire des sous-titres quand il y a autant à voir, c’est frustrant.

D’ailleurs, le point du film qui m’a bloqué c’est l’histoire. Déjà, je n’avais pas pensé à voir le 1 avant (je le regarderai plus tard, comme une préquelle), donc j’ai raté beaucoup de références. Si on n’a pas vu le premier opus, on va ressentir le manque avec les personnages notamment. J’ai galéré à comprendre les liens familiaux. Sans parler que c’est difficile à saisir qui est dans quel camp. Ensuite, il y a aussi les références à la culture chinoise, où là, n’importe quel occidental pourra en rater quelques unes.

Aussi, il y a l’étendue des pouvoirs des personnages dans Ne Zha 2 qui reste discutable. Car on ne sait pas vraiment de quoi ils sont capables, donc c’est la surenchère, il y a toujours un nouveau coup en plus. Ce qui nourrit aussi ce côté impressionnant. Mais narrativement, c’est un peu facile si tout le monde est ultra pété et semble invincible.

Enfin, au niveau du public cible, on ne sait pas trop vers qui le film est destiné en priorité. Car autant on peut avoir des petits gags (parfois potaches) pour les enfants. Autant on peut avoir des batailles sanglantes assez violentes pour les adultes. Donc les deux facettes sont trop extrêmes pour viser correctement la famille.

En tout cas, très content qu’il ait une distribution en France, car cela permet de découvrir ce phénomène ! Même si une diffusion du premier volet en amont et une version française auraient pu aider à l’accessibilité.