Making Of

Déjà à la base, j’aime bien les films métas sur la fabrication du cinéma. Dernièrement on a eu par exemple Ça Tourne à Séoul ou en France avec Le Livre des Solutions. Making Of ressemble un peu à ce dernier d’ailleurs, en moins confus. Car ici, on s’attarde sur d’autres problèmes, comme le budget et les relations sociales entre les différentes équipes.

Le film est plutôt drôle et le drame fonctionne bien. Notamment grâce aux dialogues crédibles. De plus, la mise en abîme est très bien, d’autant que la réalisation donne de l’importance du ratio de l’image. En effet, on comprend bien quand il s’agir du film et du film dans le film. On peut d’ailleurs y faire un parallèle inévitable entre les deux intrigues.

Aussi, on peut vraiment en profiter dans des plans longs. Ici, Cédric Kahn prend le temps de raconter son sujet. À savoir les véritables coulisses de tournage, à travers un hommage à la fabrication. Qui touche d’ailleurs tous les corps de métiers, du technicien au figurant en passant par la production et les comédiens principaux. Aussi bien du côté du tournage que dans la vie perso.

Making Of est plutôt sympa car il correspond à l’idée que je m’en faisais. Après, la comédie est moins présente que je pensais. Pour le coup, je m’attendais à plus de gags et que ça dégénère plus. C’est pas plus mal en soi.

En tout cas, le casting est impeccable. Tout d’abord, Denis Podalydès (Bernadette, Je Verrai Toujours Vos Visages) est très convaincant en réalisateur tourmenté et débordé. Ensuite, Jonathan Cohen est vraiment époustouflant, car il puise la même intensité aussi bien dans la comédie que dans le sérieux. Aussi, Souheila Yacoub est très forte aussi, d’autant qu’on la voit monter en plusieurs temps. Tout comme Emmanuelle Bercot, elle arrive à nuancer les différents états d’âme qu’une directrice de production peut avoir. Enfin, Stefan Crepon est stylé aussi en cadreur de making of. Je l’avais déjà vu dans la série Lupin. Ici, il occupe de plus en plus l’écran dans l’intrigue.