Le Robot Sauvage

J’avais beaucoup d’attente pour Le Robot Sauvage depuis Annecy 2024. En effet, lors du panel DreamWorks Animation, nous avons eu la chance de voir quelques passages non finalisés. D’autant que même pas fini, cela annonçait une œuvre incroyable. Et ils ne se sont pas ratés.

Déjà visuellement, le film est très mimi. L’effet peinture (encore différent de celui des Bad Guys ou Le Chat Potté 2) retranscrit très bien l’aspect naturel de la forêt et des animaux. D’autant que les designs d’origines sont assez différents. Donc c’est plutôt un bon point de se démarquer des livres éponymes de Peter Brown.

Mais au delà de ça, le visuel sert complètement une histoire profonde. Certes, les enfants vont s’amuser avec les animaux et les gags. Mais toute la profondeur de l’écriture va régaler les autres. Car elle propose d’explorer des sujets tellement intéressants. À commencer par la parentalité, évidemment, ainsi que trouver sa place et accepter ses différences. Et bien d’autres sujets, que je vous laisserai découvrir.

Le Robot Sauvage n’est même pas tant porté sur l’écologie, comme on aurait pu s’y attendre bêtement. Non, ici, la Nature et la technologie ne sont là que pour aborder un thème qui me parle beaucoup. À savoir la confrontation entre la réflexion et le feeling. Un robot qui essaye de comprendre comment se comporte les autres animaux, c’est un peu ma vie de tous les jours.

Aussi, malgré avoir vu des extraits à Annecy, ou les différentes bandes annonces, le film réserve plein de surprises.

Ensuite, niveau casting on a du lourd. Pour une fois, on a une robot, qu’interprète Lupita Nyong’o. Elle retranscrit parfaitement l’équilibre entre froideur puis empathie. D’autant qu’elle n’a pas de bouche, donc le jeu dans la voix était très importante.

On retrouve également Pedro Pascal, dans la peau d’un renard touchant. Bien qu’il reprenne des codes qu’on a pu voir un peu partout, ça fonctionne. Et se complète bien avec Roz. Pour le reste j’ai pu découvrir Matt Berry, dont je reconnais la voix à des kilomètres. Puis en voyant le pré-générique de fin, j’ai eu le plaisir de me rendre compte de la présence de plein d’autres…

Enfin, le plus gros point fort c’est vraiment que Le Robot Sauvage est touchant tout du long. On se confronte à plusieurs moments où on lâche sa larme, car les scènes importantes sont intenses, notamment avec la musique entraînante. Et notamment pleines de valeurs auxquelles on peut s’identifier ou y trouver un sens formidable.

Je ne dirai pas qu’il est ultra parfait, puisqu’on pourra toujours trouver à redire sur certains petits détails narratifs. Mais ça serait vraiment chercher des défauts, alors qu’on a chialé tout du long.

Il s’agit à ce jour pour moi, clairement, du meilleur film d’animation de l’année 2024. Ok, il se bat un peu contre Transformers Le Commencement, que j’ai adoré et vu plusieurs fois. Mais les deux proposent chacun un cinéma que j’apprécie. Et celui-ci est plus dans l’émotion, ce qui fait mouche inévitablement.