Kill

Tout d’abord, j’ai découvert l’existence de Kill en faisant ma shortlist pour le mois de septembre et quel plaisir d’avoir vu la première française à l’Étrange Festival 2024 ! D’autant qu’il était en compétition et je dois dire que je commence sur les chapeaux de roues.

En effet, c’est d’une intensité efficace et constante. Kill est indien, dont quelques codes amusants en terme de ralenti ou de musique d’ambiance nous le rappellent. Cela ne l’empêche pas de sortir des refs de pop culture occidentale. Aussi, il suit la lancée d’un Monkey Man par exemple, mais arrive complètement à se démarquer.

L’utilisation du train est ingénieuse, chaque détail du décor peut servir d’arme. Que ça soit les rideaux, les sièges ou même les poignées. Chaque combat du film se déroule dans des espaces exiguës, ce qui rajoute de la prouesse en terme de réalisation. Car les chorégraphies sont d’une jouissance.

J’ai réussi à toujours être surpris, sans ressentir de côté répétitif. Bien que j’ai fermé les yeux sur le réalisme de certains comportements.

Au niveau de l’intrigue on reste simple mais efficace. D’autant que j’ai jamais vu une intro de film aussi longue. Ne vous attendez pas à voir le carton titre tout de suite, c’est tout ce que je peux vous dire. De plus, aucun personnage n’est épargné. Gentils comme méchants, tout le monde y passe. D’autant qu’on laisse une bonne part aux relations entre les voleurs, vu qu’il s’agit avant tout d’une famille. En tout cas, la violence est présente tout du long et pas qu’un peu.

Enfin, j’ai aimé le découpage des différentes ambiances. On commence vraiment gentillet avec les différents protagonistes, limite en comédie romantique. Puis on installe les premières brides de ce qu’il nous attend. Pour déboucher sur une phase d’ultra violence jusqu’à la fin. Une montée en puissance qui ne faiblit jamais, même lors des quelques pauses.