Emilia Pérez

On ne pourra pas dire qu’Emilia Pérez n’est pas original. C’est bien la première fois que je vois les genres de la comédie musicale et du thriller d’action se mélanger. On ne va pas se mentir, les chansons déroutent un peu, surtout quand elle arrivent un peu de nul part. Dans l’ensemble elles sont biens, et finissent par être entrainantes, malgré les démarrages perturbant. Pour le coup, bien que j’aime les comédies musicales en général, je n’ai pas trouvé pertinent l’utilisation de chansons ici. Alors OK l’espagnol est une langue chantante, mais à ce point …

Au niveau de l’histoire que le film propose, on reste dans l’originalité aussi. En effet, incorporer le sujet queer (en l’occurrence une femme trans) dans le milieu de la drogue mexicaine, cela a le mérite d’être inédit. En tout cas pour ma part.

Emilia Pérez démarre bien, avec une bonne intensité. Malheureusement, s’en suit au bout d’un moment un grand creux. Dans le sens que l’intrigue n’est pas très passionnante à mon goût. Néanmoins, la fin rattrape et retrouve l’ambiance du début.

Ensuite, au niveau de la mise en scène, je la trouve assez belle globalement. Jacques Audiard confirme sa maîtrise pour la partie technique et visuelle. Notamment les parties chantées, qui reprennent vraiment les codes habituels, transposés dans une intrigue plus terre à terre que d’habitude.

On doit aussi beaucoup au casting. Avec tout d’abord Zoe Saldaña, en grande forme. De même, Karla Sofía Gascón délivre une prestation impériale. Un grand chapeau bas pour le make up dans la partie avant la transition. En tout cas, vraiment, les deux tiennent le film, grâce à une bonne alchimie. Concernant les autres têtes connues, on peut citer Selena Gomez, qui montre ses capacités à plein régime. Enfin, j’ai mis du temps à capter mais il y a aussi Edgar Ramirez (Cuban Network), dans un rôle au temps d’écran assez court au final.