Proxima

Après avoir vu Eva Green s’envoler avec Dumbo, la voilà qui s’envole pour l’espace.

Une réelle plongée contemplative sur une femme qui, pour réaliser son rêve, doit sacrifier ce qu’elle aime. Dans le principe, j’aime bien et ce postulat m’a donné envie d’aller voir Proxima. J’ai pas mal apprécié toute la première moitié, qui flirte avec le documentaire. Le mélange culturel et linguistique de l’ESA se retranscrit parfaitement avec ce film multilingue. J’ai ressenti de même dans la réalisation, qui arrive à jongler entre plusieurs styles.

Seulement voilà, la 2e moitié m’a perdu. À cause d’une cassure, évidente et nécessaire pour qu’une histoire soit intéressante. Malheureusement, je n’ai pas réussi à comprendre la façon dont le film la raconte. Je l’ai trouvée artificielle, forcée, sortie de nulle part. Et le problème, c’est qu’une fois que je capte ce genre de détail déceptif, j’ai du mal à apprécier correctement une œuvre. Comme la suite se base sur les événements de césure, j’ai vite décroché. De plus, je deviens plus sensible à la moindre perte de cohérence. Comme si on plaçait des moments par plaisir, sans prendre en compte le contexte scénaristique. Ainsi, j’ai pu ressentir des ellipses étrangement mal placées, des dialogues sonnant par moments fades et un manque d’émotion là où je l’attendais.