Here Les Plus Belles Années de Notre Vie

Malgré la séance compliquée car blindée (disponible en VO que à Châtelet alors que ce n’était que sa deuxième semaine…) donc mal placé, j’ai pu découvrir Here. Il s’agit du nouveau long-métrage de Robert Zemeckis, qui est je pense dans mon top 3 de mes réalisateurs américains préférés.

Le hic c’est que j’ai découvert l’existence de ce nouveau film par hasard. C’était en checkant les sorties du mois de novembre sur AlloCiné. Je n’ai pas vu la bande annonce, je ne savais pas non plus de quoi ça parlait vraiment. Je trouve ça fou qu’il n’ait pas eu plus de promo… Un peu comme Juré N°2 avec Clint Eastwood, mais j’ai appris que c’était habituel pour lui.

Dès le début, ça part haut, en présentant brièvement le concept de base, qui servira pour tout le temps. À savoir qu’il n’y a qu’un plan de caméra fixe, du même angle. On pourrait se dire qu’un court métrage aurait suffit. Mais au final, le long fonctionne très bien car il raconte pleins de choses.

D’ailleurs, la longueur fait qu’on s’attache pleinement aux différents personnages. Du moins, surtout pour la famille principale. Famille que je trouve un peu lisse, elle est typique américaine. Ce qui n’est un défaut que pour moi. Car c’est en réalité la force pour que le maximum de personnes puisse d’identifier. Quant aux autres familles, j’avoue elles font plus ou moins office de figuration. En même temps, il est complexe d’avoir autant de personnages aussi construits.

Pour en revenir au plan unique de Here, tout se joue sur le montage, qui permet de ne jamais s’ennuyer. De même, la chronologie est variée, on voyage littéralement dans le temps, en tant qu’observateur. À la rigueur, j’aurai aimé que les intrigues se lient plus. Mais la période étant immense, cela aurait sonné artificiel.

D’ailleurs, la touche historique est suffisante. Il y en a un suffisamment pour qu’on se dise qu’il en parle, mais pas trop pour nous assommer. Cela m’a même fait penser à A Ghost Story, en plus familial.

Enfin, l’émotion met du temps à arriver. Mais elle se pointe clairement sur les derniers instants, grâce au built up qu’on a eu tout du long. Car Here nous parle complètement du temps qui passe, des regrets, des joies et des peines qu’on peut toutes et tous vivre. Un chouette moment à vivre en famille pour se remettre à apprécier ce qui nous lie.