Synopsis de Suprêmes
Début des années 90, les banlieues du 93 délaissées par le Gouvernement expriment leur colère à travers le rap. JoeyStarr et Kool Shen écrivent et balances des rythmes énervés grâce à Suprêmes NTM. Ils vont attirer les foules mais aussi s’attirer les foudres…
Mon avis rapide sur Suprêmes
On ne va pas se mentir, les Suprêmes NTM sont les alter-ego français des NWA. Ce film leur rend joliment hommage, ou du moins, leur ascension musicale. De très belles images, une réalisation forte et pertinente, mais aux propos moins présents qu’ils nous laissent croire. Enfin, on parle des problèmes des banlieues surtout vers la fin. En tout cas, le casting frappe quand il faut et délivre des performances puissantes.
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Mon avis détaillé sur Suprêmes
Deux jours avant sa sortie nationale, j’ai pu voir Suprêmes à l’UGC de Rosny, justement dans le 93. Ça faisait tout de même depuis Dune que je n’avais pas vu d’avant-première équipe ! Pour l’occasion, les organisateurs ont distribué des posters à quelques personnes.
L’équipe du film est arrivée à la fin, pour une séance de questions-réponses. Elle était composée d’Audrey Estrougo la réalisatrice, de Théo Christine (JoeyStarr), de Sandor Funtek (Kool Shen), ainsi que de seconds rôles avec Nathanaël Beausivoir (Reak et également le coach rap), Rayane Badi (Yazid) et Akeem Freitas (Kast)
Pour tout vous dire, je connais très peu, voire juste de nom, les Suprêmes NTM. Je ne sais même pas si je peux citer une chanson. Néanmoins, le film m’a quand même plu, sans être parfait.
Tout d’abord, le duo Théo / Sandor transmet énormément. Leur alchimie fonctionne bien à l’écran, leur histoire fait sens. Je trouve dommage qu’on se concentre plus sur JoeyStarr que Kool Shen. Peut-être qu’il s’agit d’une volonté des rappeurs (puisqu’ils ont participé au scénario).
Ensuite, le plus satisfaisant concerne la réalisation. On prend le temps de montrer les moments forts, notamment à travers de beaux plans-séquence. Les mouvements de caméra très lisibles permettent de ressentir pleinement les dialogues et les événements-clés.
J’ai également trouvé la photographie de Suprêmes très belle. La lumière chatoyante d’Eric Dumont rajoute un aspect de naissance pertinent. Vous pouvez faire n’importe quel arrêt sur image, vous tomberez sur une image forte.
Malheureusement, les belles images ne racontent pas assez la teneur des propos politiques. On s’attend à traiter des problèmes liés aux banlieues délaissées, mais ils arrivent que très tard et rapidement. De plus, le film ne montre que les étapes importantes de leur début de carrière, sans trop s’étaler entre. Ce qui donne l’impression que tout s’enchaîne sans réel lien. On suit les étapes assez classiques d’un biopic musical. D’ailleurs, plusieurs personnages importants débarquent (ou repartent) sans qu’on y soit trop préparé.
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