Prosper

Je n’avais pas spécialement prévu de voir Prosper.

Mais mon abonnement UGC m’a proposé l’avant-première à côté de chez moi, donc pourquoi pas. En plus, j’ai réussi à arriver encore plus en avance que lors de La Soirée des Passionnés.

Étaient présents le réalisateur Yohann Gloaguen et l’acteur principal Jean-Pascal Zadi. Ce dernier ne s’attendait pas à autant de monde car c’était soir de match. Enfin, pour le coup, ce n’était pas plein pour autant.

Grâce aux questions du présentateur, ils ont pu parler du thème du film, à savoir la confiance en soi. Puis ils ont évoqué le monde et la culture de la SAPE. Ainsi que le double jeu de Jean-Pascal, qui interprète deux personnages.

La présentation était plutôt fun. Notamment parce qu’on sentait que Jean-Pascal devait partir (sans doute à cause du match). Puisqu’il incitait indirectement et de façon amusante à ce que le public ne pose pas de questions. En même temps, on pouvait difficilement en trouver, puisque personne n’avait vu le film.

Pour terminer sur l’avant-première, au moment de partir, Jean-Pascal a revu un ami d’enfance, assis au premier rang. Ils se sont saluer chaleureusement, c’était à la fois touchant et insolite.

Venons-en au film à présent. Pour le coup, il commençait bien. Genre, les 5 premières minutes, j’étais bien dedans. Sans doute grâce à l’ambiance de la présentation. Néanmoins, d’un coup, ça plombe.

D’une part, j’ai trouvé la réalisation plate. Elle est purement fonctionnelle, ne raconte pas énormément de choses de plus que les dialogues ou actions des personnages. Certains dialogues sont même assez pauvres et inutiles.

D’autre part, l’écriture est rushée. C’est-à-dire que l’histoire n’a pas de liant, tout se résout comme par magie. On passe d’un moment A vers un moment B sans transition. Comme si les éléments scénaristiques débarquaient d’un coup, sans prévenir. Sans compter certaines incohérences.

Cela se lie également au mélange des genres que tente de proposer Prosper. Car certes, on a un peu de comédie, un peu de policier et un peu de fantastique. Mais chaque partie semble individuelle, un temps pour l’un ou pour l’autre, sans bien se mixer.

De plus, toujours sur l’écriture, le personnage principal n’évolue pas vraiment. Lors de la présentation ils ont évoqué la confiance en soi, mais au final, elle est très matérielle. Le héros ne l’acquière pas grâce à lui, mais par le regard des autres en fonction de son apparence et non par ses actes.

Ensuite, autant le jeu de Jean-Pascal Zadi est fun quand il est Prosper, autant quand il est King, ça ne fonctionne pas. Il n’a juste pas d’expression, ce qui contraste avec la version “vivante” du personnage (qu’interprète Makita Samba). D’autant que le monde de la SAPE n’est pas aussi immersive qu’ils voulaient nous faire croire.

Enfin, j’ai quand même retenu 2 scènes intéressantes et originales. De plus, quelques blagues m’ont fait rire. Et ce, même avec le duo improbable de Trésor et Aristote. Car on sent qu’il est juste là pour faire des vannes de façons artificielles. Le quota de sidekick marrant quoi.