Parole de Flic

Avec Parole de Flic,  on se rend compte qu’Alain Delon n’a pas fait que des bons films.

En soi, ce n’est pas un nanar aux premiers abords. Disons que c’est une œuvre dans le jus de son époque qui a mal vieilli. Et que le regarder maintenant nous fait rendre compte de beaucoup de soucis. Aussi bien d’un point de vue cinématographique que d’éthique.

Tout d’abord, le héros du film semble avancer dans son enquête trop facilement, sur pas grand-chose. On le met sur un piédestal sur du vent. Il fait le surhomme et flic vengeur à l’américaine, trop sûr de lui.

Aussi, Alain Delon vacille entre sous-jeu et sur-jeu. En gros, il ne semble jamais dans le bon ton et se contente de rendre son personnage juste trop fort. On sent qu’il veut prouver qu’il a 50 ans (au moment de la sortie du film) mais qu’il les tient (et effectivement, oui).

Ensuite, on constate un sérieux problème avec la gente féminine. Le protagoniste (et un peu l’acteur) de Parole de Flic est tout simplement une sorte de prédateur sexuel. À savoir, embrasser toutes les femmes qu’il rencontre et même sa fille décédée…

La salle lors de la projection à La Nuit Nanarland 7 scandait “le bisou ! le bisou !” à chacun des interactions du flic, tellement ça devenait un running gag. Sans parler d’apparitions de seins de femme de façon totalement gratuite à plusieurs moments.

En tout cas, grâce à Pathé Films, nous avons pu regarder une copie numérique 2K !