Ick

Ick a le mérite d’être fun. On se laisse embarquer dans cette histoire originale, qui mêle teen movie et monster movie. Cela dit, le début est compliqué à suivre, ça va très vite. Certes, cela donne un rendu cool et comédie moderne. Mais j’ai eu du mal avec la lecture les sous-titres, car il y avait beaucoup de plans avec des blagues ou références visuelles.

Pour le coup, le film doit aussi sa coolitude à sa bande-son très ancrée dans le punk-rock des années 2000. Joseph Kahn, le réalisateur, nous avait prévenu lors de l’ouverture du PIFFF 2024 que les 30-40 ans allaient se sentir vieux. Effectivement, ce sont les musiques de ma jeunesse (que j’écoute toujours d’ailleurs) et j’ai réalisé que j’étais dans cette tranche d’âge. Cela fait bizarre de se dire qu’on commence à avoir des films nostalgiques de ces années-là. Comme les années 2000 ont eu la nostalgie des années 80.

Ensuite, les VFX dans Ick sont archis propres. On sent qu’ils ne font pas toujours des gros plans et que cela reste dans le flou de mouvement pour garder un côté réaliste. Néanmoins, l’ambiance série B n’empêche pas d’avoir des monstres crédibles.

Cependant, c’est au niveau de la narration qu’on peut trouver à redire. Notamment avec soit des raccourcis, soit des deus ex un peu faciles. De même, certains passages du film racontent la même chose, donc on peut tourner en rond dans le propos. Aussi, c’est dommage que l’histoire n’aille pas plus en profondeur dans les sujets qu’elle traite. D’ailleurs, on peut trouver des références à la pandémie, que ça soit sa gestion ou les personnes non-convaincues.

En tout cas le mélange comédie / horreur fonctionne bien. Je l’ai trouvé plus percutant que There’s Something in the Barn, du même style, lors de la clôture de la précédente édition du PIFFF.