Deadpool et Wolverine

Deadpool et Wolverine est le film que j’attendais le plus en cette moitié d’année 2024 et il ne m’a pas déçu. En effet, il s’agit d’une véritable conclusion pour Deadpool, Wolverine, les mutants et même d’autres héros de la Century Fox. Pour le coup, je doute qu’il atteigne le milliard au box-office. Car c’est clairement une œuvre de niche, taillée sur mesure pour les fans. D’ailleurs, la salle Dolby au Pathé Alésia était vide à mon arrivée, avant qu’on soit finalement une dizaine de spectateurs seulement.

En tout cas, le fan-service y est omniprésent, mais assumé et surtout bien réalisé. Non seulement via les caméos, assez nombreux mais digestes et souvent amusants. De plus, il y a un lot de surprises malgré les théories et les trailers qu’on a eu avant la sortie. Je suis content d’avoir revu tous les films de la franchise en amont (retrouvez mon top sur mon Instagram), en guise de révision. Car j’ai pu capter pas mal de références, qui malheureusement, peuvent empêcher les néophytes de vraiment tout comprendre.

Ensuite, Deadpool parle beaucoup plus dans ce troisième volet, et cela fonctionne à merveille. Car il casse les pieds aux personnages mais aussi aux spectateur.ice.s, ce qui est l’effet escompté. D’autant que l’humour, comme toujours, est au rendez-vous, mais arrive à s’effacer lors des moments d’émotion. Qui sont vrais, sincères et fonctionnent, à l’instar de Deadpool 2. C’est-à-dire que ce troisième opus parvient à toucher des points sensibles et profonds concernant les personnages eux-mêmes. Cela dit, l’histoire, n’est pas très longue et semble clairement étirée au maximum pour prolonger le plaisir. Pour le coup, le montage pêche un peu car perd un peu de rythme par moment (notamment à cause de certains gags) C’est néanmoins une immense satisfaction de voir enfin les scènes des bandes annonces dans leur contexte.

Aussi, Deadpool et Wolverine marque une première dans le MCU : un film violent classé Rated R. Pour une fois, Disney nous offre une production barrée qui ne fait pas de compromis sur la violence graphique, les blagues en dessous de la ceinture et les références à la drogue. Mention spéciale à l’intégration du terme “X-Men” dans l’univers cinématographique Marvel ! Un ajout qui fait vraiment plaisir aux fans de longue date (en plus du costume jaune de Wolvy)

Au niveau des effets visuels, ils sont globalement réussis mais ça dépend de quels moments. Pour certains, ils sont un peu en-dessous et rappellent les récentes heures noires visuelles de Marvel. Mais pour d’autres, ils sont plutôt spectaculaires. Je pense notamment aux pouvoirs de Cassandra (Emma Corrin), dont le rendu pourrait clairement s’intégrer dans un film d’horreur. Ou encore le générique d’introduction, qui reste un moment créatif en termes de mise en scène, comme lors des précédents épisodes. La 3D relief du Dolby a bien marché, bien que pas tout du long.

Enfin, le duo Ryan Reynolds et Hugh Jackman fonctionne à merveille. Les deux amis dans la vraie vie s’en donnent à cœur joie avec leur personnage iconique. Ils rendent ainsi à la fois hommage au patrimoine de la Fox et à la volonté des fans.