Blanche Neige

Blanche-Neige est un des nouveaux remake live-action de chez Disney. Dont la promo a été compliquée, alors que pourtant…

On pouvait s’attendre au pire, au vue de ce que nous propose Disney en remake de leur chef d’œuvre. Mais finalement, pour moi, celui-ci s’en sort plutôt bien. Et mon avis va sûrement aller à contre-sens de l’avis général qui semble défoncer le film…

Tout d’abord, de base, j’ai tendance à ne pas faire attention aux pseudo-polémiques wokes à cause de changement inclusifs lors du passage en live. Je n’avais rien dit pour La Petite Sirène, car pourquoi pas, même si réinventer une histoire c’est quand même mieux (et surtout, pourquoi les love interest masculins restent des mecs virils blancs ?). Néanmoins, j’avoue que j’avais une petite réserve concernant Blanche-Neige. Car son nom fait normalement référence à sa peau pâle. Donc prendre Rachel Zegler, une métisse colombienne, c’était osé.

Heureusement, dès le début du film, ses origines sont très vite justifiées. Ainsi, son nom n’évoque plus que la neige lors de sa naissance. Exit alors l’aspect pâle de sa peau ou même ses cheveux ébènes (qui sont châtains sombres ici). Donc une fois qu’on se passe de ce principe, que reste-t-il ?

Eh bien une histoire revisitée avec intérêt. En effet, jusque là, certains remakes ne se contentent que de copier-coller les originaux, en y ajoutant une ou deux scènes supplémentaires. Je repense à La Belle et La Bête, Le Roi Lion ou Pinocchio. Alors que Blanche-Neige, c’est l’inverse : on garde la trame et jonctions principales puis on y déroule une intrigue bien plus riche. Car elle s’attarde sur d’autres aspects ou en développe. Pas étonnant, quand on sait que c’est en partie Greta Gerwig (non créditée) derrière le scénario.

Même si la narration ne réinvente rien (l’histoire est quand même déjà vue et revue), cette relecture permet de moderniser le classique. Déjà dans les costumes pleinement assumés, avec de la couleur et de la matière. Mais aussi en donnant enfin un vrai background à la première princesse Disney. De même, la Reine a une personnalité plus développée, bien que le personnage est moins présent. Et heureusement, car Gal Gadot n’assure pas vraiment dans ce rôle.

Ensuite au niveau technique, on peut avoir la sensation du trop numérique et c’est le cas sur certains plans et décors du film. Cependant, ici, on a l’impression qu’ils l’assument. Dans le sens qu’ils ne cherchent pas être forcément réalistes. Ainsi, pour ma part, je trouve que les nains en CGI fonctionnent. Je craignais l’uncany valley et en fait, ça ne m’a pas choqué. Surtout qu’ils ont été ajoutés un peu au dernier moment, vis-à-vis de la polémique avec Peter Dinklage. Aussi, les animaux en images de synthèses sont carrément mimis, car enfin, on leur donne un design permettant une personnalité.

Après, tout n’est pas parfait, loin de là. Déjà le jeu global des acteurs, on a vu mieux. Mais aussi, ils ont édulcoré un maximum et délaissé tous les traumas qu’on a pu avoir avec le dessin animé de 1937. Parfois au détriment du propos du film. Ou encore certains aspects qu’ils ont gardé de l’original, alors qu’ils auraient pu inclure dans la modernisation. Des personnages aussi, ne servent pas à grand-chose.

Néanmoins, les quelques nouveautés m’ont plu. Aussi, Rachel Zegler assure la partie chanson, comme elle nous l’avait déjà prouvé dans West Side Story. J’ai notamment adoré la nouvelle version de Siffler en Travaillant.