100 Millions

J’avais envie de marquer de 1er avril avec une comédie française, du genre 100 millions.

La première chose qui m’a frappé, c’est l’absence de rythme, puis que rien ne tient la route. Tout semble s’imbriquer de façon hasardeuse, sans grande conviction.

À l’instar des blagues du film, dans le sens qu’on ne sent pas de soutien, comme s’ils n’assumaient pas. Au point où parfois, on ne sait pas ce qui est censé être drôle et ce qui ne l’est pas. Alors qu’à l’inverse, à d’autres moments les blagues dénotent totalement du reste, en plus de ne pas être drôles. D’autant que le problème réside dans le fait que certains gags sont calibrés pour une bande annonce, mais une fois dans le film, tombe à plat.

C’est d’ailleurs ce qui m’avait amené à choisir 100 Millions, certaines blagues du trailer m’avaient fait sourire. Mais une fois dans le contexte, ça tombe un peu à l’eau. Et ce, toujours à cause de ce manque de rythme, qu’il soit dans le montage, dans les dialogues ou dans le récit.

En parlant de ce dernier, on peut facilement remarquer un fond médiocre, qui raconte mal les choses ou alors beaucoup trop basiques, bien qu’on se doute du sujet. On le ressent également dans les personnages, dont leur trajectoire en dent de scie les décrédibilisent la plupart du temps.

Notamment dû au fait que dans 100 Millions, le jeu du pourtant acceptable duo est d’un minimalisme déconcertant. Que ça soit Kad Mérad ou Michèle Laroque, ils font le minimum sans grande conviction. À croire que les dernières comédies avec cette dernière est signe d’un mauvais film, car là j’enchaîne vraiment. En effet, depuis Ténor que j’avais adoré, je ne l’ai pas retrouvée au meilleur de sa forme. Que ça soit 3 Jours Max, L’Heureuse Élue ou dernièrement Karaoké.

Pour terminer, la réalisation n’aide pas non plus, puisque c’est plat. Surtout à cause du manque de musique la plupart du temps. Et quand il y en a, ça sonne faux. Pour se donner bonne conscience, ça tente des séquences clipesques vues et revues. Qui paraissent lunaires tant cela ne colle pas avec le reste. Comme s’il fallait en mettre pour les quotas et bien remplir le cahier des charges de la comédie française.